Confinement

Le confinement est l’action d’enfermer, le fait d’être enfermé (dans des limites étroites) ou encore l’interdiction faite à un malade de quitter sa chambre. La Chine, l’Italie et l’Espagne ont pris la décision du confinement de leurs populations. Et la France ?

Notre président n’a jamais prononcé ce mot confinement dans son discours de ce lundi soir.

A-t-il peur peur de ce mot confinement au point de ne pouvoir le prononcer ? Veut-il laisser à son premier sinistre le privilège d’annoncer cette mauvaise nouvelle ?

Manu a parlé de « stricte restriction des déplacements pendant au moins quinze jours » car « Nous sommes en guerre » de ce fait « les réunions familiales ou amicales ne seront plus permises, se promener, retrouver ses amis dans les parcs, dans la rue, ne sera plus possible » toutefois vous pourrez « faire de l’exercice seul, à l’air libre« . Nous sommes bien moins sévères que nos voisins, nous pouvons courir dans les rues à condition d’être seul. Pas vraiment facile dans une grande ville.

« J’en appelle à votre sens des responsabilités et de la solidarité. » ajoute Manu mais tant qu’on ne dit pas clairement aux gens, aux Français que c’est fini, qu’on ne peut plus sortir du tout, ça ne marche pas ! Seul un coup au porte-monnaie peut convaincre. La carotte ne marche guère, seul le bâton est efficace. (Les amendes, c’est mieux que les grenades.)

Mais comment les Français peuvent-ils se retrouver dans les discours de Manu ? Il dit une chose et son contraire, justifie ses bêtises comme la bourde de ce dimanche 15 mars : « On va continuer à aller faire ses courses, donc il était légitime de pouvoir sortir pour aller voter« . Et ben non ! Si l’on sort pour aller voter pourquoi ne pas profiter du soleil printanier ? Il faut dire clairement « on ne peut plus sortir du tout » pendant 15 jours, 21 jours… sauf pour aller travailler (personnel de santé et commerces d’alimentation, essence, garage… l’indispensable. L’exercice seul à l’air libre n’est pas indispensable. Nous pouvons nous en passer pendant quinze jours, c’est la santé de tous qui est en jeu.

Bla bla  bla, j’avoue que j’ai craqué, je n’ai pas pu attendre la fin. Je crois que Manu s’aime, il aime s’entendre parler (s’écoute-t-il en boucle après ?), il nous enfume, il bavasse : « Evitez l’esprit de panique, de croire dans les fausses rumeurs. Les demi-experts ou les faux-sachants. La parole est claire, l’information est transparente. » Il n’y a que lui pour le croire. Il faut oser le dire. Il veut rhétoriser mais il lui faudrait faire encore quelques progrès car je relève des propos malvenus :

  • fausse rumeur : une rumeur est, selon le Larousse, un « bruit qui se répand dans le public, dont l’origine est inconnue ou incertaine et la véracité douteuse », elle ne serait donc être fausse,  ce serait une absurdité : elle peut s’avérer ou être une fausse information, une infox.
  • faux-sachants : sachant, un terme qui fleure bon le jargon pédagogique (l’influence de Madame ?) : le sachant d’un côté, les apprenants de l’autre. Les «sachants» sont associés à la domination, au pouvoir vertical et à d’autres vieilleries aujourd’hui caduques. Manu parle vraiment comme un veux imbu de lui-même. Faux sachants, demi-experts… après les fausses rumeurs, c’est inquiétant tout ce faux. (Je pense encore à Benalla, le faux flic et aux autres menteurs ou imposteurs de son entourage).

Je retiens qu’en ces jours difficiles durant lesquels Monsieur Macron nous demande d’être responsables et solidaires, de penser aux autres, l’exemple ne vient pas d’en haut. Son épouse Brigitte s’est rendue sur les quais de Seine, dimanche soir, en rentrant du Touquet où elle était allée avec son mari pour voter. Elle s’en est allée prendre le soleil et évaluer la situation (une mission de Madame) : elle s’est dite « stupéfaite » de voir autant de monde. Ce choix de sortie me semble en contradiction avec les directives : elle s’est promenée avec plusieurs de ses gardes du corps et a même « salué les badauds tout en leur demandant de rester à distance respectable ». Pour qui se rend-elle ? Une chargée de mission, une déesse (la femme de Jupiter), la reine ,de France ? (Marie-Antoinette n’a jamais osé narguer les gueux dans les rues de Paris.)

Je reviens enfin sur ce “Nous sommes en guerre”, qu’Emmanuel Macron a répété à six reprises sans jamais prononcer le mot confinement. « La parole est claire, l’information est transparente », tu parles… C’est du même acabit de ce « en même temps » cher à Manu, ce symptôme d’une pensée complexe, ambigüe, alambiquée et d’un positionnement politique véritablement très flou.

Sait-il vraiment où il veut nous emmener ?

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