Bof…

Si vous me demandiez « comment ça va ? », je crois que je vous répondrais : « Bof ! ». C’est ça : ni bien ni mal, juste « bof » sans doute parce que je fais partie de ce que certains ont appelé la « bof génération ». Je ne vais ni bien ni mal, je suis juste comme beaucoup de Français à la fois excédée, dégoûtée, fatiguée, étonnée, épuisée, pas totalement désespérée, ni totalement révoltée, juste sans enthousiasme durable.

L’expression Bof génération désigne la génération des personnes nées à la fin des années 1950  (pas tout à fait moi, je suis plutôt du début de ces années) et arrivées à l’âge adulte à la fin des années 1970,  des adultes d’après les événements de mai 1968, à la fin des Trente Glorieuses.

L’expression est apparue en 1978 dans un article du Nouvel Observateur qui met en évidence la dépolitisation de la jeunesse, or moi je faisais partie des « encore politisés » de la « Génération 1968 » qui a exprimé des rêves de société idéalisée, mais aujourd’hui je me reconnais dans la définition de cette Bof génération : un groupe social, composé d’individus «désabusés, incapables de trouver la passion dans un monde sans émotion, […] peu engagés en politique».

Par contre, je ne ferai jamais partie de cette nouvelle «Beauf génération», la version autosatisfaite de la « Bof génération » dont certains représentants me hérissent comme François Hollande, Dominique de Villepin, Ségolène Royal et quelques autres, dont certains plus jeunes, Gérald Darmanin qui, venant  de Tourcoing et du peuple, dit « Il manque sans doute autour de lui des personnes qui parlent à la France populaire, des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts. Il manque sans doute un Borloo à Emmanuel Macron« . Il se prend pour qui au juste, Darmanin ? Un fidèle du petit prétentieux, c’est sûr.

Pessimisme résigné de ma part ? Je ne sais plus.

En ce qui concerne le mot « BOF », j’ai fait quelques recherches et j’ai trouvé :

Mot invariable qui :

  1. exprime l’apathie ou le manque d’enthousiasme.
  2. exprime le doute quant à la valeur d’une personne ou d’une chose.
  3. interjection qui exprime la fatigue, l’indifférence ou le mépris.
  4. est une abréviation de « Beurre, Oeufs, Fromages », nom sous lequel on a désigné ceux qui s’étaient enrichis pendant l’Occupation en faisant du marché noir.

Belle(s) époque(s) !

 

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3 réponses à “Bof…”

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