« Et caetera »

Et cetera peut s’écrire aussi et cætera ou et caetera, en abrégé etc. C’est une locution adverbiale issue du latin médiéval et cetera desunt qui signifie « et d’autres choses manquantes » et qui est utilisée pour montrer qu’une liste n’est pas exhaustive.

Cette expression a le même sens que les points de suspension (…), c’est pourquoi ils ne sont pas employés simultanément. Dans une énumération, « etc. » est toujours précédé d’une virgule. De plus, en typographie, il est recommandé de placer une espace insécable avant l’abréviation afin d’éviter qu’elle ne commence une nouvelle ligne.

Fin 1979, Serge Gainsbourg interprète la chanson « Aux armes et cætera » qu’il a enregistrée avec les choristes de Bob Marley et qui ne reprend que le début des paroles du refrain de La Marseillaise, le reste étant abrégé par et cætera, en référence au manuscrit de Rouget de Lisle où le refrain est écrit ainsi en 1830 : « Aux armes, Citoyens ! &câ » ainsi que dans une version imprimée de 1840.

 

Vous souvenez-vous que le 4 janvier 1980, après la sortie de l’album « Aux armes et cætera », le chanteur devait se produire à Strasbourg. Une fois sur place, des militaires parachutistes, révoltés par sa version de la « Marseillaise » l’insultent. La polémique s’emballe : les musiciens paniquent, une alerte à la bombe vise leur hôtel ; le chanteur expédie alors son groupe à Bruxelles et grimpe seul sur la scène du Hall Rhénus pour annoncer que le concert est annulé et pour pour défendre son œuvre.

Pour les conservateurs de l’époque, l’académicien Michel Droit en tête, remixer l’hymne national à la sauce reggae, est une « profanation pure et simple »« une odieuse chienlit ».

Le poing levé sur la scène, il entonne a capella l’air de Rouget de Lisle. Au premier rang, les « paras » qui avaient investi la salle se rangent au garde-à-vous. Gainsbourg a gagné. Comme il dira plus tard : « J’ai mis les ‘paras’ au pas ! » (Pour la petite histoire, il terminera sa prestation par un bras d’honneur magistral avant de se retirer.) Provocateur et courageux. Il faut de temps en temps des hommes comme ça pour que le monde change. Je pense à Brassens  aussi.

Pour terminer sur un etc., une locution proverbiale rarement utilisée mais tellement vraie : « Dieu nous garde des « et caetera » de notaires ». Il ne faut jamais oublier que les omissions dans les actes de notaires sont sources de procès surtout au moment des successions, quand les héritiers se montrent sous leur vrai jour. Je souris pensant à des exemples pas jolis-jolis, plus ou moins proches.

L’argent rend plus souvent malheureux qu’il ne fait le bonheur.

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