Connard

Le monde est rempli de sacrés « connards ». Leur population a augmenté ces dernières années. Ce n’est plus une épidémie, c’est véritablement une pandémie. Il suffit de regarder du côté des USA pour se rendre compte qu’ils arrivent même à parvenir au pouvoir. Que penser de ce Donald Trump qui insulte à tout-va sur Twitter (et ailleurs) ?

La situation est réellement grave. « Il ya de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j’ai l’impression que les cons de l’année prochaine sont déjà là ! » Ça, c’est Patrick Timsit qui le dit. Plaisanterie mise à part, je viens de faire un aller-retour Toulouse-Paris pour ramener mes petites-filles chez elles, en voiture et je suis effarée par le comportement de certains conducteurs qui se croient seuls sur la route, sûrs de leur bon droit et déboitent, pour doubler, sans se soucier des autres du moment qu’ils ont mis le clignotant. Il y a aussi ceux qui dépassent sans prévenir, ceux qui se rabattent très devant vous ou carrément sur vous, ceux qui doublent juste avant la sortie qu’ils doivent prendre, ceux qui roulent dans la file du milieu ou dans celle de gauche en permanence (et que vous êtes finalement obligé de doubler par la droite), tous ceux qui oublient de déclencher le clignotant à la fois au moment de dépasser (35 %) et/ou de se rabattre (59 %), ceux qui ne respectent pas les distances de sécurité particulièrement les poids-lourds, ni les vitesses maximales, qui tiennent leur téléphone à la main, qui s’insèrent sur les voies de circulation sans songer à ceux qui roulent déjà d’où les effets d’accordéons après les aires d’autoroutes. On ne voyait pas ce genre de problème il y a quelques années.

Il est grand temps que les automobilistes laissent leur individualisme de côté et pensent aux autres et puis il y a les autres gros cons sur la route, ceux qui le sont même à l’arrêt. Il y a  ceux qui jettent leurs saletés à côté des poubelles, écrasent leurs mégots n’importe où, les jettent simplement, crachent par terre sans regarder si quelqu’un les suit, font faire les besoins à leurs chiens n’importe où sur les parties gazonnées des aires de repos sans ramasser les crottes et ce samedi j’ai vu ce qui me semble être le comble : un mec qui s’est mis à faire pipi sur l’herbe, au bord du trottoir, à dix mètres des toilettes, devant tout le monde.

Un agent de Vinci lui a fait remarquer à haute voix mais poliment, en le vouvoyant, que c’était « dégueulasse » qu’il y avait des familles, des femmes, des enfants, que les toilettes étaient là, libres et propres et qu’il était passible d’une amende de 35 euros. Le mal embouché a répondu grossièrement en tutoyant l’employé de l’autoroute, lui disant qu’il connaissait la loi, etc… J’ai donc photographié le connard agressif et l’employé et j’avoue que dévoiler le portrait de ce sinistre crétin prétentieux me tente beaucoup. C’est un homme blanc, d’une soixantaine d’années, un sombre abruti. Comme le chantait Brassens « 

Le temps ne fait rien à l’affaire
Quand on est con, on est con
Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père
Quand on est con, on est con

Si l’histoire s’était passée au Québec, c’est 100 dollars canadiens (CAD) minimum pour un pipi public soit environ 75 euros qu’il lui aurait fallu débourser. Attention c’est même 250 dollars (185 euros) dans certains quartiers de Montréal, En Australie, 200 dollars australiens, la petite miction publique, soit plus de 150 euros  ; la note peut même être beaucoup plus salée dans certains coins du pays, elle peut monter jusqu’à 400 euros.

Il paraît qu’au Royaume-Uni, subsisterait une loi étrange selon laquelle «Un homme peut uriner en public, mais uniquement sur la roue arrière d’un véhicule motorisé sur lequel il aura préalablement posé sa main droite» et une autre qui précise qu’ »Il est légal pour une femme enceinte d’uriner dans le casque d’un agent ». Toujours surprenants les British !

Pour terminer, ce qui m’inquiète le plus c’est que d’après un universitaire américain « la connerie, c’est comme un rhume, c’est contagieux. » ce qui implique que plus vous êtes entourés de connards, plus vous risquez de devenir un connard.

Pour survivre sans trop de risques, que faire ? Faut prendre son mal en patience ou imiter l’autre ? Je crois qu’il est préférable de rester correct ; je pense que ceux qui traitent les autres avec civilité s’en sortent généralement mieux à la fin. Pourquoi ne pas tenter l’humour ? À défaut de faire rire le connard, vous amuserez peut-être les autres. J’avoue que le ton qui montait entre les deux hommes m’a inquiétée, d’où la photo d’un spécimen de connard que j’ai eu la chance de voir d’assez près.

C’est tout de même inquiétant de constater que les mauvais comportements se répandent beaucoup plus vite que les bons.

Comme je suis finalement trop tolérante (comme le veut la société d’aujourd’hui qui condamne les plus faibles et pas les plus pourris), je ne montrerai pas le portrait de l’affreux mais ça me démange.

Tolérance : c’est quand on connaît des cons et qu’on ne dit pas les noms. (Pierre Doris)

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4 réponses à “Connard”

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