Boire le calice…

« Boire le calice jusqu’à la lie » signifie souffrir de façon intolérable mais aussi supporter une situation pénible jusqu’à une fin qui ne vient jamais. C’est donc souffrir jusqu’au bout un mal ou une douleur, supporter une épreuve pénible jusqu’à son terme mais aussi subir une humiliation complète. Qui a bu ou boira encore le calice jusqu’à la lie ?

Cette expression trouve sa source dans les évangiles (la Bible), dans un passage qui relate la prière au jardin de Gethsémané : Jésus sait ce qui va se passer : il va porter « sa » croix et mourir pour le pardon des péchés de l’humanité, entre deux malfaiteurs. C’est ici qu’apparait l’image de la coupe amère : 

Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. […] Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. (Luc 22:42)

Jésus emploie, dans sa prière à Dieu, l’expression « boire la coupe » pour dire « aller au bout de ma mission », « accomplir ma tache », « finir mon œuvre » : mourir pour la Rédemption des Hommes afin de leur ouvrir la porte du ciel (à ceux qui croient en Lui, bien sûr ; faut pas abuser seulement les Croyants, pas tous les humains, injustes, impies, etc.). Le sang du Christ a été, dit-on, recueilli dans un calice que l’on recherche encore aujourd’hui : le Saint Graal (ceci est une autre histoire).

Pour être plus pragmatique, ceux qui boivent du vin (toujours avec modération, bien sûr), savent qu’au fond des bouteilles, on peut trouver un dépôt (pas bon) : la lie. Si une une bouteille est bue jusqu’à la lie, c’est qu’elle a été complètement vidée (la lie a même peut-être été bue, selon l’état du ou des buveurs). Par ailleurs, le dimanche matin à l’église (ou n’importe quel jour de messe, le curé verse le « vin de messe » (représentant le sang du Christ) dans un calice qu’il se fait ensuite un devoir de consommer intégralement (faut pas gâcher).

Au milieu du XVIIe siècle, il semblerait que le calice ait désigné une épreuve cruelle, de là est née l’expression à la fin de ce même siècle : « Boire le calice jusqu’à la lie ».

Et nous, que devrons-nous endurer encore pour rester des citoyens français ? Pour devenir des Européens satisfaits sinon heureux ?

Mais le calice peut changer de main(s)… (Ce soir ?)

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