Coup de théâtre dans l’affaire Vincent Lambert : la cour d’appel de Paris a ordonné lundi soir le rétablissement des traitements interrompus le matin-même par son médecin. C’est une « très grande victoire » pour ses parents et du « sadisme pur » pour son neveu.
« La cour « ordonne à l’Etat français (…) de prendre toutes mesures aux fins de faire respecter les mesures provisoires demandées par le Comité international des droits des personnes handicapées le 3 mai 2019 tendant au maintien de l’alimentation et l’hydratation » de Vincent Lambert«
Vincent Lambert, 42 ans, tétraplégique en état végétatif depuis plus de dix ans à la suite d’un accident de la route.
Le neveu de Vincent Lambert, François, favorable à l’arrêt des traitements, tout comme l’épouse de Vincent, a dénoncé un « sadisme pur de la part du système médico-judiciaire ». « On nous refait le coup tout le temps. Il y a une jouissance de la part de ceux qui font tous ces recours » juridiques. Face à cette décision « incroyable » de la cour d’appel, il a évoqué un possible pourvoi en cassation
L’hôpital de Reims avait déjà lancé puis stoppé deux procédures d’arrêt des soins, en 2013, puis en 2015. La nouvelle interruption des traitements a débuté lundi matin, conformément à une décision médicale signée par le Dr Vincent Sanchez en avril 2018, soutenue par une partie de famille dont son épouse Rachel Lambert et validée par le Conseil d’Etat fin avril.
Le problème est que la famille est divisée en deux camps :
- d’un côté autour de ses parents, fervents catholiques opposés à l’arrêt des traitements,
- de l’autre autour de son épouse Rachel et son neveu François, qui entendent mettre fin à cet « acharnement thérapeutique » et qui affirment que cet ancien infirmier avait pris position contre tout acharnement thérapeutique.
Malheureusement Vincent Lambert n’avait pas laissé de directive anticipée écrite ou enregistrée (en conséquence, je viens de mettre par écrit les miennes.)
Les parents, 73 ans et 90 ans, ont reçu le soutien de la communauté catholique, ils estiment que leur fils est handicapé et qu’il doit être transféré dans un établissement spécialisé.
Père de la loi de 2016 régissant la fin de vie, Jean Leonetti, également premier vice-président LR, estime que l’arrêt des soins de Vincent Lambert s’inscrit bien « dans le cadre de la loi ».
Et si on demandait aux parents de payer les soins de leur fils ? Seraient-ils aussi acharnés ? Facile de faire prendre en charge par la société les frais de soins inutiles ! Dix ans d’hôpital, ça fait une facture de combien ?
La Sécurité Sociale va économiser « trois francs six sous » sur les médicaments homéopathiques, refuse la prise en charge de soins dentaires ou d’optique, ferme des maternités, des hôpitaux et accepte de financer le maintien en vie d’un homme qui, sans aucun doute aurait préféré mourir que d’être un légume depuis dix ans.
Écrire cela n’est pas catholique, certes, mais n’es-cet pas du sadisme que de maintenir en vie un individu qui aurait voulu partir ?
Pensez bien à rédiger vos directives si vous ne voulez pas passer trop longtemps branché à des tuyaux. Il existe un document-modèle sur internet.
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