Justice ?

Justice ? Il n’y en a plus. Sans parler des Gilets Jaunes qui croupissent en prison ou sont poursuivis par les juges alors que Benalla, Cahuzac et autres sbires sont dehors,  ni des flics, CRS ou gendarmes violents qui ne sont pas inquiétés alors que les victimes sont abandonnées à leur sort sans aucune aide bien souvent.

Je ne reviens pas sur les victimes « collatérales » des débordements policiers de ces dernières semaines alors que les seuls accusés sont les Gilets Jaunes, je ne reparlerai pas non plus de ce couple de Réunionnais âgés, assassinés chez eux, dont les membres de la famille n’ont eu aucun soutien moral officiel car ils n’avaient pas assisté en direct aux crimes, ni de tous ceux qui ont été victimes de voyous, de méchants, de détraqués ou de puissants en tous genres, non je ne rappellerai pas tout cela aujourd’hui, je veux juste relever et révéler, une fois de plus, l’impunité accordée à des petits salauds.  Je vous explique.

En mars 2018, une étudiante de dix-neuf ans a été violée par quatre jeunes, tous mineurs, âgés de douze à quinze ans (ça promet pour l’avenir), à Saint-Denis de La Réunion.

Un an après, le 27 février 2019, le « tribunal pour enfants » a rendu son jugement. Le principal agresseur (le plus âgé sans doute) a été condamné à cinq ans de prison dont un an ferme. En détention depuis  sept mois, il sortira très bientôt grâce au jeu des remises de peine.

Les autres auteurs de ce viol ont écopé de cinq années avec sursis et d’une mise à l’épreuve avec leur inscription au fichier des délinquants sexuels.

Les faits s’étaient déroulés le 31 mars 2018 en pleine journée aux abords du Score Express du Moufia ; les garçons avaient « abordé » leur future proie en tentant un vol à l’arraché, ils avaient entrainé la victime, de force, près du stade du Moufia tout proche. Là, les quatre violeurs ont commis leur forfait, obligeant la victime à des fellations. La jeune femme avait porté immédiatement plainte et les policiers de Saint-Denis, le jour même, avaient pu interpeller trois des quatre mis en cause.

La police a fait rapidement son travail mais pas la Justice.

Un viol en réunion est passible d’une condamnation à vingt ans de prison, quinze ans pour un seul violeur. Ici, est-ce une plaisanterie ? Quatre violeurs en réunion sont libres ou presque. On leur a fait les gros yeux et on leur dit « Ne recommencez pas, ce n’est pas bien, les enfants. » De qui se moque-t-on ? De la victime ? De nous, de la société entière ? Compte tenu de la peine, ces petits sauvages pourront recommencer sans crainte, rapidement et… souvent ; allez savoir, ils ont le temps de sévir entre quinze et quatre-vingt cinq ans.

Certes ce sont des mineurs mais un viol passe normalement par les Assises. Il y a quarante ans, c’était un délit jugé par un tribunal correctionnel, comme un simple vol de poule. Dans la pratique, la majorité des viols (crimes) sont « requalifiés » en agressions sexuelles (simple délit) de façon à être jugés, en vitesse, par les tribunaux correctionnels et non par les cours d’assises et généralement pour des raisons budgétaires. Est-ce juste de mépriser ainsi les victimes ? Quant à ces jeunes qui n’ont pas reçu d’éducation, que retiendront-ils de leur punition ? Quelle est la responsabilité de leurs parents ? Quels modèles sont-ils ? Quelle condamnation pour ces géniteurs qui, sans doute, continuent à percevoir des allocations familiales ?

Que feriez-vous si c’était votre fille, votre petite-fille qui était la victime d’individus semblables ?

La loi du Talion avait peut être du bon. Attention ! À force de pousser des gens à la colère, ils vont finir par faire justice eux-mêmes et là, c’est très dangereux. Mais comment peut on rester raisonnable quand en face de soi il n’y a que violence, injustice, sauvagerie ?

 

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