Ce verbe n’est pas de saison mais pourtant je pense à faucher ou plutôt fauché. Voilà encore un mot aux sens multiples. On n’est pas fauché avec ce gouvernement qui nous laisse fauchés comme les blés. Alors, une explication de texte ? C’est toujours le prof qui ressort., forte de ses origines populaires, paysannes aussi.
Pour commencer le verbe « faucher » signifie :
- Couper des herbes (le foin), d’autres fourrages ou des céréales avec une faux, une faucheuse par exemple : faucher la luzerne ou les blés. Par métonymie, on dit faucher une prairie, un champ.
Attention : on peut quelquefois faucher l’herbe sous le(s) pied(s) de quelqu’un (le synonyme de couper l’herbe sous le(s) pied(s) de quelqu’un) ce qui signifie empêcher ce quelqu’un de réussir dans une entreprise en le supplantant ; le devancer. C’est une technique que certains beaux parleurs emploient de manière régulière et qui fait partie de l’enfumage organisé.
- Faire tomber, jeter à terre. Le verbe a été beaucoup utilisé dans le sens de guillotiner au moment de la Révolution Française : les têtes ont été fauchées (trop sans doute).
- Rendre faible, épuiser.
- Faire mourir, tuer de là vient le surnom de la Mort : La Faucheuse.
- Anéantir, détruire.
- Décrire un large mouvement du bras ou de la main qui semble couper un espace.
- (emploi populaire) Voler, chaparder.
- Familier. Être fauché (comme les blés), ne pas avoir d’argent.
- Populaire et ironique. N’être pas fauché avec quelque chose, quelqu’un, ne pas être déçu. Avec Macron, on n’est pas fauché. C’est de l’ironie, bien sûr.
Pour en finir avec la fauche organisée (le vol, le racket… les impôts ?), nous ne pouvons que constater en ce moment que de plus en plus de Français finissent, en fin de mois, par être fauchés comme les blés non qu’ils soient dépensiers mais ils sont impécunieux par la faute de leurs dirigeants, qui depuis des années, sont des irresponsables dépensant trop et prenant des crédits sans penser qu’il faudra les rembourser.
L’expression « être fauché » (comme les blés ou pas) aurait vu le jour à la fin du XIXème siècle grâce à l’argot de l’époque où le blé serait synonyme d’argent (comme aujourd’hui ; les mots ne manquent pas pour désigner le fric, clic.) et à une simple métaphore qui assimile l’état du portemonnaie d’une personne totalement démunie, à qui il ne reste rien, à celui du champ complètement fauché.
Si cette analogie parait évidente, on peut tout de même noter qu’au XVIIe siècle, quand les gens se promenaient non pas avec de la monnaie plastique (les cartes) mais avec des espèces sonnantes et trébuchantes dans des escarcelles pendues à la ceinture, le voleur « fauchait » lorsqu’il coupait la bourse et l’emportait. Le fauché (volé) finit fauché (sans un sou).
Une autre image simple et vraie : le travailleur agricole, épuisé, tout en sueur est souvent fauché comme les blés. Mieux vaut jouer au foot que travailler la terre !
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