Et alors ? Voilà une question surprenante, une question sans réponse semble-t-il. Comme beaucoup d’autres. Et alors, où va–t-on ?
Une p’tite chanson pour commencer.
Non, je ne suis pas fan, je regarde avec étonnement cette vidéo. Images… surprenantes (le chapeau melon me fait penser aux droogies d‘Orange mécanique), trop aguichantes (filles peu habillées), provocatrices qui font passer toutes les autres pour des allumeuses et paroles pauvres (répétitions) ; nous sommes bien loin des chansons à texte, des chansons vraiment engagées, ici ce ne sont que des mots presque sans suite à propos de l’apparence (il n’y a plus que cela qui compte). Quel monde ! Un monde creux.
Tout est vide, creux. Même Macron est creux, lui qui ne semble pas avoir compris qu’il est le symbole de tout ce que les français détestent : la suffisance (moi, je sais ce qui est bon pour vous) et le mépris (« femmes illettrées » entre autres). Si un jour le peuple veut une tête au bout d’une pique comme en 1789, j’ai des craintes pour lui. Ne voit-il pas qu’en écoutant pas les Français, il s’isole et qu’en dressant les Français les uns contre les autres, il sème les graines d’une guerre civile ?
Ne craint-il pas que son dernier discours exaspère davantage encore ceux qui triment pour pas grand chose ? Comment peut-il dire : « Parfois, on a trop souvent oublié qu’à côté des droits de chacun dans la République – et notre République n’a rien à envier à beaucoup d’autres pays, je peux vous le dire à cet égard -, il y a des devoirs. » ? Quels efforts fait-il, lui ? Même pas celui de comprendre ce que le peuple dit. Combien d’autres remarques inacceptables ?
Que penser de « La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler » ? Sait-il que certains travaillent juste pour se loger et se nourrir ?
N’est-ce pas haineux de dire : « Une gare, c’est un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien » ?
Que dire du « traversez la rue si vous voulez un travail« , et « ce n’est pas loin de chez eux » à deux heures de route… Avec le prix de l’essence, des péages, des assurances…
Je peux vous assurer que la situation de certains est dramatique, de certains qui ont fait des efforts et en font encore ; les plus maltraités ne sont pas les moins diplômés.
Que pensez-vous d’un ingénieur, issu de classes préparatoires, concours, diplômé d’une grande école, dix ans d’expérience, vraiment bilingue français-anglais, à qui Pôle Emploi propose un emploi de livreur chez Bofrost ? Ou une autre fois un emploi de vendeur de vêtements itinérant ? J’ai des tas d’autres exemples. Des emplois payés au SMIC, bien sûr.
Le savent-ils ça, là haut ? Trop haut ?
Et alors ? En France, tout finit par des chansons.
Alors… Zorro est arrivé.
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