Paie et tais-toi

Malgré les belles intentions libérales proclamées par le gouvernement, l’analyse des chiffres montre que le modèle français « je dépense et je taxe » a encore de beaux jours devant lui et que l’esprit réformateur a été « adapté » : le prélèvement à la source sera fait, on gèrera les erreurs au coup par coup (au détriment de certains contribuables, c’est sûr) mais on ne réduit pas les dépenses du président et de sa cour, bien au contraire.

Emmanuel Macron qui attache beaucoup d’importance à la solennité de son pouvoir et aux avantages que lui procure ce poste, avantages pour lui, mais avantages étendus à sa femme, à sa cour. Il fait de la politique comme on l’a toujours fait en France depuis plus de quarante ans, à son avantage, aux frais du contribuable, en dépensant pour lui sans vraiment compter. On retire cinq euros d’A.P.L. à des personnes aux faibles revenus mais on achète de la vaisselle neuve pour l’Élysée, on paie une coiffeuse maquilleuse spécialiste en rajouts de cheveux, on installe une piscine au bord de la mer (alors que certains Français  qui travaillent ne peuvent plus partir en vacances). Il y a vraiment quelque chose qui cloche.

Nous sommes revenus aux temps de la monarchie, les « dominants » d’un côté, la populace de l’autre, populace taillable et corvéable à merci, silencieuse, abrutie, peut-être bientôt affamée. Dans ces conditions, on ne peut s’étonner de voir les détenteurs du pouvoir s’y accrocher, coûte que coûte. Il n’est pas surprenant non plus de voir les opposants devenir  soudain de fervents partisans de Jupiter dès lors qu’il leur propose un poste en vue, bien rémunéré et porteur de privilèges. Pour tous ceux qui aspirent à, officiellement, se « dévouer au bien commun », la situation est beaucoup trop bonne pour être refusée. Comment ces privilégiés peuvent-ils vouloir véritablement réformer en profondeur un système qui les avantage ? Ils ne sont pas fous, ils cherchent le(ur) profit maximum. Nous, nous payons les largesses de Jupiter et les inconséquences de ses ministres et autres « attachés ».

Aucune loi de moralisation de la vie publique ne changera quoi que ce soit tant que le pouvoir politique ne sera pas soumis à des règles précises, dures, rigides.

Bien que nous soyons en République, le fait du prince est courant, quotidien et nous ne pouvons même plus être indemnisés en cas d’abus notoire de l’administration.

« Paie et tais-toi », voilà la règle nouvelle pour le Français moyen. Combien de temps encore le mouton acceptera–t-il d’être tondu ?

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