L’incinération

Les amis sont toujours des sources d’idées et d’informations diverses. Quelquefois j’ai envie de partager ce qu’ils m’écrivent. Aujourd’hui c’est l’ami Claude qui m’a fait sourire avec un texte intéressant. Le sujet, pas gai à première vue : l’incinération. Pas celle des déchets mais celle des humains défunts.

Personnellement je ne dis pas incinération mais crémation car je suis crématiste depuis « toujours ». Ma grand-mère avant-gardiste adhérait à deux associations : « La Flamme » et « ADMD », ce qui me faisait rire car elle n’avait jamais voulu adhérer à un parti politique bien qu’elle ait distribué  « L’Humanité » ou un ancêtre du « Rouge » dans les rues du quartier, en particulier devant l’église ce qui lui avait attiré les foudres des grenouilles de bénitier du coin. Sa première (et seule) carte de membre fut celle de « La Flamme » et chaque année, elle allait au dîner des autres « flammistes » (flambeurs, ça craint) de la région d’où elle revenait toujours contente, l’ambiance était bonne et elle s’amusait beaucoup semble-t-il ; à Grenoble, les crématistes étaient de bons vivants.

Je me souviens par contre des regards horrifiés que m’ont lancé quelques personnes à La Réunion quand, en 1976, je leur disais que j’étais décidée à être incinérée : la crémation était opposée à la foi chrétienne et ça ne se faisait pas (heureusement les choses ont changé, il y a un crématorium à Saint-Pierre et un à Saint-Denis.) Savez-vous que c’est Charlemagne qui, dans un capitulaire de 789, a interdit la crémation dans son Empire (il ne s’est pas occupé que de l’école). Un sourire au passage, un député devenu une figure éminente de la Troisième République : Edouard Herriot, était l’un des premiers crématistes déclarés de France et, aujourd’hui à Lyon, le service des grands brûlés porte son nom.

En 1980, 1% des obsèques faisaient l’objet d’une crémation en France en 2010, c’était déjà 30% !

Je reviens au texte envoyé par mon ami Claude :

Celle-ci, je brûlais d’envie de vous l’envoyer…! Je ne sais pas qui en est l’auteur, mais il a su jouer très habilement avec les mots. C’est rigolo. Alors souriez !

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Pourquoi demander de terminer dans un incinérateur ?

Au départ, nous sommes créés d’une « étincelle » d’amour.

La première année, nous sommes la « flamme » de nos parents.

On se fait ensuite « chauffer » les fesses jusqu’à notre adolescence.

Suit la période où un rien nous « allume ».

Et dans la vingtaine, « on pète le feu ».

Ensuite, on « bûche » jusqu’à 65 ans.

À 75 ans, on est « grillé ».

À 80 ans, on se retrouve dans un « foyer ».

Puis à 90 ans, on « s’éteint ».

Alors, pourquoi demander à être incinéré ?

On est déjà « cuit » de toute façon.

Si tu choisis l’incinération, sache que ce sera ta dernière cuite !

Tandis qu’enterré, tu auras toujours une chance  d’avoir un petit « ver » dans le nez !

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