Je vais bien

« Je vais bien, ne t’en fais pas ». Moi aussi, ou presque. « Je vais bien, ne t’en fais pas », vous connaissez sans doute ce film français, dont voilà la bande-annonce :

« Je vais bien, ne t’en fais pas » réalisé en 2006 par Philippe Lioret, est adapté du roman éponyme d’Olivier Adam paru en 2000. Olivier Adam a participé activement à ce passage sur grand écran : il est scénariste du long-métrage aux côtés du réalisateur

L’histoire :  quand elle rentre de vacances, Lili, 19 ans, apprend par ses parents que Loïc, son frère jumeau, a quitté la maison suite à une violente dispute avec son père. Loïc ne lui donnant pas de nouvelles, Lili est persuadée qu’il lui est arrivé quelque chose et part à sa recherche.

Le film présente cette recherche, tous ceux et tout ce qu’elle implique. Il révèle les sentiments « extraordinaires » de gens simples, met en avant la difficulté que nous avons à dire qu’on aime, par pudeur ou par timidité.

Il a reçu des récompenses (ce qui a mon avis ne fait pas la valeur, un peu comme la Légion d’Honneur galvaudée de nos jours) : 7 prix et 12 nominations dont :

1 – César du Meilleur acteur dans un second rôle pour Kad Merad qui m’a beaucoup plu dans ce rôle, pas comique du tout, plein d’humanité, d’amour paternel, de tendresse, de rigidité… Un bien beau rôle, réussi.

 2 – César du Meilleur jeune espoir féminin pour Mélanie Laurent.

J’ai aimé ce film sur l’amour, les difficultés de communication et le poids du secret dans les familles. Le « secret de famille » n’est pas forcément honteux, le secret de famille, c’est ce que le clan familial s’impose : le silence sur un événement. Communiquer devient impossible. Voilà l’essentiel de ce film, touchant, dérangeant qui démarre lentement, qui montre que l’amour parental peut faire mal (les parents cachent la vérité pour protéger leur enfant). Quand on commence à comprendre la vérité, l’ensemble du film prend une autre dimension ; les scène austères, tronquées, l’ambiance lourde, la froideur des parents, leur indifférence apparente, leur absence de réaction…, tout s’éclaircit. Ils ont caché une vérité horrible à leur fille puis imaginé une histoire invraisemblable pour lui éviter de sombrer dans le désespoir quand elle s’est retrouvée hospitalisée pour anorexie.  Le père a inventé une vie de nomade à son fils, jouant de la guitare dans des bars, ici ou là pour sauver sa fille. Quelle preuve d’amour d’un père ! La mère n’est pas en reste puisqu’elle aussi se tait. Le père est quand même le plus courageux puisqu’il va jusqu’à se faire haïr par sa fille en se dévalorisant (l’autre con, écrit le fils). Totalement bouleversant !

L’ellipse finale dans ce film est réussie car elle laisse des possibilités à l’imagination du spectateur. On peut ne pas aimer. Moi, ça me convient.

Voilà ce que j’avais envie de raconter à propos de ce film que je viens de découvrir à la télévision, plus de dix ans après sa sortie. « Je vais bien, ne t’en fais pas ».

Moi, je suis juste aphone depuis  trois jours. Dur quand on est bavarde !

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