Je ne sais pas, je ne veux pas

Je ne sais pas très bien ce que je veux mais en revanche je sais parfaitement ce que je ne veux pas.

Je ne sais plus pour qui voter mais voter blanc n’est pas compté.

Je ne sais pas comment m’exprimer pour me faire entendre pour que les choses changent.

Je ne sais pas comment on pourrait faire revivre une société républicaine, laïque et plus égalitaire (même si l’égalité véritable n’a jamais existé).

Je ne veux pas qu’on harcèle ou qu’on persécute mes voisins parce qu’ils ne pensent pas comme il faut ou n’ont pas la couleur qu’il faut.

Je ne veux pas qu’on me fasse taire, qu’on empêche mes filles d’exercer une profession, je ne veux pas porter un quelconque voile.

Je ne veux pas qu’on fasse taire ceux qui ont envie d’exprimer une opinion qui dérange dans la mesure où ils n’imposent pas leur point de vue par des moyens violents.

Je ne veux pas que l’on réécrive l’Histoire ou qu’on enseigne une religion à l’école à mes petits-enfants.

Je ne veux pas voir la police ou l’armée, tous les tenants de l’ordre et de la morale patrouiller dans les rues fièrement et impunément.

Mais

– je sais que la liberté est une belle valeur,

– je veux que la liberté vive.

et une chose me turlupine : il y a un tiers des Français qui votent FN, mais, Dieu merci, il n’y aura que … 3 % d’élus FN dans les assemblées départementales !

Youpi ! Vive la démocratie !

Et la proportionnelle ? Je ne sais pas ce qu’elle est devenue.