J’entends parler de pause fiscale, de déficit de la Sécu, de dette de l’État… Comme vous. Je comprends que nous sommes dans une situation difficile, une mauvaise passe. Le problème c’est que c’est une longue passe et ça ne va pas s’arranger de si tôt car plus il y a de chômage moins il y a de recettes.
Solutions : on taxe ; on dérembourse… On dérembourse les médicaments, en premier lieu , lais l’économie réalisée est minime et surtout, elle est payée par les patients seuls : la part des factures à supporter est plus importante ou ils renoncent aux soins. Des vieux remèdes (pas efficaces, paraît-il) ne sont plus remboursés ; les nouveaux, pas toujours au point et bien plus onéreux, eux, le sont.
Désormais on parle du déremboursement des lunettes, mais savez-vous combien la Sécu payait ? Rien ou presque, 20€ peut-être. Les mutuelles-santé prenaient en charge la quasi-totalité des frais. Pendant ce temps, les opticiens font leur beurre (le nombre de ces professionnels a explosé car le marché est rentable). Les marges en optique ne sont pas contrôlées, les produits non plus (made in China, India…) et certains opticiens encouragent leurs clients à truander en passant sur le prix des verres, le prix extravagant de leurs montures. Les clients sont complices, naïvement, et font augmenter les cotisations « solidaires ».
Maintenant « on » va s’attaquer aux examens biologiques qui permettent, en principe, un meilleur suivi des patients. Fera-t-on ainsi de réelles économies ? J’en doute. Mieux vaut prévenir que guérir, mais c’est la vision à court terme qui prédomine.
Quelques constats qui peuvent être des pistes pour faire réaliser de plus grandes économies à l’URSSAF :
1 – L’acharnement thérapeutique. Si on décidait de laisser partir en paix les nouveaux-nés de moins d’un kilo (il faut penser aux coûts de survie et à la prise en charge des séquelles…), les cancéreux en phase terminale (qui souffrent), les très très vieux sans connaissance, les accidentés de la route devenus grabataires et totalement dépendants et qui, quelquefois, demandent à mourir, les handicapés lourds, sans espoir de « guérison » ou d’amélioration qui constituent des poids morts pour la société…
2 – Les FIV à dérembourser (surtout celles des étrangers qui ne viennent en France que pour bénéficier gratuitement du traitement), les IVG (sauf cas précisément définis : maladies, viol…), et supprimer : l’AME, l’Aide Médicale d’État qui soigne 220 000 « sans papiers » chaque année, à raison de 3 500 euros par malade, alors que la sécu ne dépense que 1 600 euros par affilié qui travaille et cotise.
3 – Le nombre de médicaments prescrits, en particulier aux personnes âgées, ne cesse de croître, en général des nouveaux produits, pas forcément plus efficaces mais qui rapportent davantage aux laboratoires et aux médecins qui ne respectent pas tous le serment d’Hippocrate : « Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. » Quelques-uns ont dû prêter le serment d’hypocrite. A notre époque, il y en a de plus en plus de ces hypocrites, dont le serment est sans aucun doute (voir Monsieur Cahuzac) : « Je jure tout et son contraire, et jurerai n’avoir jamais dit la veille ce que j’ai pourtant déclaré devant un parterre de journalistes et des millions de téléspectateurs. »
En ce qui concerne les médicaments, au moment du décès de ma belle-mère, avec ma fille nous avons regroupé dans des sacs les médicaments non utilisés ; il y en avait trois remplis de produits non périmés mais inutilisés. Comme le pharmacien qui fournissait les produits était toujours le même, pourquoi n’a-t-il pas demandé la raison pour laquelle il y avait tant de prescriptions ?
La Sécu, moribonde, continue de payer à l’étranger, sans le moindre contrôle, des retraites à d’innombrables centenaires disparus depuis des lustres parce que leur décès n’a pas été déclaré.
Des étrangers bénéficient de la CMU et d’une mutuelle gratuite, alors que 5 millions de Français n’ont pas de mutuelle, trop riches pour bénéficier de la mutuelle CMU mais trop pauvres pour s’en payer une. Savez-vous que plus de 30% des Français ont différé leurs soins en 2012 et que 10 millions de fausses cartes Vitale sont en circulation et permettent de soigner des milliers d’étrangers sous une fausse identité ?
Voilà pour la Sécu. Il y a aussi le chômage et la retraite. Combien de vrais chômeurs galèrent réellement ? Combien de faux perçoivent des indemnités ou le RSA sans aucune intention de travailler officiellement ? Certains d’entre eux arrivent à l’âge de la retraite (le même âge que moi) sans avoir jamais eu un emploi rémunéré, régulier et demandent à percevoir une retraite de chômeur.
Savez-vous que tout étranger de 65 ans n’ayant jamais travaillé ni cotisé en France, a droit à une retraite de 780 euros par mois dès son arrivée ? Par contre, une femme de paysan ayant travaillé 50 ans à la ferme n’a pas droit à ces 780 euros au prétexte que son mari et elle dépassent le plafond du minimum vieillesse pour un couple.
Pourquoi l’État continue-t-il avec ces choix incompréhensibles ? Pourquoi ne se préfère-t-il pas ses citoyens ?
– Où est la justice sociale quand on sait que 10 millions de fausses cartes Vitale sont en circulation et permettent de soigner des milliers d’étrangers sous une fausse identité au détriment des cotisants ?
– Où est la justice sociale quand la France entretient des milliers de polygames, certains d’entre eux recevant 10 000 euros par mois sans travailler, alors que la polygamie est interdite et que nos comptes sociaux sont dans le rouge ?
– Où est la justice sociale quand une famille nombreuse étrangère est prioritaire pour un logement social, alors qu’un jeune couple français doit attendre sept ou huit ans son premier logement ?
Enfin si les citoyens français, pas que le simple péquin, mais les fonctionnaires, hauts ou bas, étaient plus honnêtes : gaspillage et coulage dans les hôpitaux par exemple. J’ai vu le détournement de produits alimentaires mais tout le monde sait qu’il en va de même pour les fournitures de bureau, petit matériel du bistouri aux balais d’entretien en passant par les assiettes, bols et saladiers sans compter ceux qui passent les marchés et taxent 10%. Je ne parle pas des véhicules de fonction et des véhicules de service que l’on voit à la plage le dimanche, à la plage de Saint-Gilles ou dans les hauts de l’île quand il fait plus chaud, ça c’est à la Réunion mais en métropole, c’est sans doute pareil.
Et si les textes administratifs supprimaient les avantages en nature : logement de fonction par exemple. Non seulement, ils sont gratuits pour le bénéficiaire (donc ils pèsent sur nos impôts) mais ils peuvent être cédés à d’autres (pourquoi pas sous-location mais surtout népotisme) quand on connait le poids du logement dans le budget familial, on se rend compte que les privilèges n’ont pas été abolis. Alors avant de s’attaquer aux petits propriétaires-occupants, on peut trouver des sous ailleurs.
Notre société ne pense qu’au profit immédiat, elle est prête à gagner n’importe quoi sur n’importe qui, pourvu que ce soit rapide et le gouvernement fonctionne de la même façon : des sous, vite !
C’est ce mécontentement grandissant qui donne des résultats électoraux du même type que ceux d’hier. Beaucoup d’absentions et des suffrages pour l’extrême-droite… et après cette débâcle des Européennes, François Hollande ne change rien. Est-il sourd ou autiste ou vraiment sûr d’être dans la bonne direction ?
« Celui qui creuse un trou finira par tomber dedans ».
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