Le fric, toujours le fric

« Par ici la bonne soupe » ! Là où il y a de l’argent à gagner, les profiteurs ne tardent jamais à déferler sans aucune morale. Si les bourses s’effondrent, il va y avoir de bonnes affaires à réaliser pour quelques-uns, tant pis si c’est la ruine et la misère pour les autres. Pensez à la crise de 1929 et aux autres qui ont suivi, ici ou ailleurs.

Les perdants sont toujours les mêmes : les petits porteurs, les boursicoteurs, les fourmis qui croient pouvoir s’enrichir en épargnant. Gros leurre qu’on fait miroiter devant leurs yeux, comme « travailler plus pour gagner plus ». Juste des mots pour nous exploiter toujours davantage.

Or les cigales, les menteurs, les immoraux sont désormais privilégiés par les quelques-uns qui semblent détenir le pouvoir. Les vrais dirigeants ne sont pas ceux qu’on nous montre : les lobbies de la finance, du tabac ou du pétrole dirigent vraiment le monde, en cachette. La frime, le fric… juste pour appâter nos élus et nous faire rêver. Tous n’ont qu’un seul but s’enrichir sur notre dos.

Je ne remets pas sur le tapis les footeux, les catins et autres « artistes » trop payés, je pense seulement aux promesses qui sont faites pour nous faire croire que l’on peut s’enrichir par le travail, l’épargne et les placements. Mensonge !

Dès qu’un  génie de la finance invente un nouveau moyen de gagner de l’argent, les investisseurs tentés (les officiels qui prennent des risques mais les font supporter par d’autres) ne se contentent pas de miser seulement leur argent ou celui de leurs clients, ils empruntent pour accroître le montant de leurs paris. L’ingéniosité financière des années 1990 a ainsi consisté à inventer des produits financiers complexes par lesquels les investisseurs pouvaient emprunter le plus possible auprès des banques et des gestionnaires d’épargne (fonds de pension, compagnies d’assurances…) pour entrer dans le jeu financier à la mode. Internet a permis, en outre, le boursicotage individuel et domestique. Ces « accélérateurs financiers » ont permis la création d’une bulle : l’argent, virtuel, prêté, permettait d’investir, il servait à acheter des actions, des obligations, des maisons, etc., dont les prix montaient grâce à la demande financée par la dette.

Relancer ainsi l’économie ? Non, juste enrichir quelques-uns. Toujours pareil.

Sur le même principe de la défiscalisation dans les DOM, faire des économies d’impôts, on a faussé le marché. Le coût de l’immobilier est devenu inabordable pour les autochtones à La Réunion. Ailleurs, je ne peux me prononcer, je ne connais pas.

Je reviens à ceux qui possèdent ces actifs, ils deviennent, potentiellement, plus riches et peuvent retourner voir leurs banquiers pour leur demander des crédits supplémentaires… afin de continuer à acheter des maisons (ou des actions dont le prix monte encore du fait du surcroît de demande), servant de garanties pour de nouveaux prêts, etc. On a vu comment des milliers d’Américains se sont retrouvés à la rue ; quand le système déraille, les plus petits trinquent.

On ne prête qu’aux riches ou du moins à ceux qui en ont l’air et les moins nantis devront « payer les pots cassés ». (Une chanson révolutionnaire de mars 1795, après six années de révolution, dénonçait encore les inégalités : « Plus nous changeons de régimes, Plus nous faisons de victimes, Plus nous nous creusons d’abîmes Où nous serons entassés. Sitôt que l’on change en France, Gouvernement ou finance, Le bon peuple a l’assurance De payer les pots cassés« .

Notre monde est pourri depuis longtemps mais aujourd’hui, est-ce pire ? Tout n’est qu’apparence et profit maximum.

Plus les sociétés humaines sont développées, plus elles ont engendré de nouveaux besoins qui ne possèdent pas le caractère de la nécessité et peuvent être qualifiés de faux besoins.

Revenons à l’essentiel et détruisons les veaux d’or !

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5 réponses à “Le fric, toujours le fric”

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