Ce dimanche, je tiens à remercier mon amie Nadine qui m’a procuré bon nombre de ces petites histoires, de ces bons mots. Souriez et bon dimanche !
- Gardez-vous, dira l’un, de cet esprit critique :
On ne sait bien souvent quelle mouche le pique ;
Mais c’est un jeune fou qui se croit tout permis,
Et qui pour un bon mot va perdre vingt amis. (Nicolas Boileau, Satire IX)
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Au milieu d’un diner bien arrosé, un invité assommant se vante auprès de Marcel Aymé : « Moi, monsieur, je me suis fait tout seul ! »
L’auteur rétorque : »Ah, monsieur, vous déchargez Dieu d’une bien grande responsabilité. »
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Au restaurant, Alphonse Allais examine avec soin la carte et le menu, puis finit par commander :
– « Donnez-moi, pour commencer, une faute d’orthographe. »
Le garçon, imperturbable, répond :
– « Il n’y en a pas, monsieur Allais. »
– « Alors, dans ce cas, pourquoi les mettez-vous sur le menu ? »
Pauvre Alphonse Allais, s’il revenait aujourd’hui… Les cartes des restaurants sont souvent truffées de fautes et j’ai souvent du mal à manger ; je m’inquiète : si la cuisine est au niveau de l’orthographe… L’à-peu-près est dangereux surtout en matière d’hygiène et c’est pourtant de plus en plus souvent la norme.
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Conversation entre dames : « N’est-ce pas un choix étrange, madame Agatha Christie, pour une romancière, d’avoir épousé un spécialiste des fouilles en Orient ? »
– « Au contraire ! Épousez un archéologue ! C’est le seul qui vous regardera avec de plus en plus d’intérêt, au fur et à mesure que vous vieillirez ! »
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– « Monsieur Guitry, comment voyez-vous la vie amoureuse ? »
– « C’est très simple : on se veut et on s’enlace ; puis on se lasse et on s’en veut… »
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Anne-Catherine de Ligneville, encore très belle veuve d’Helvetius (philosophe et poète français, de son vrai nom Claude-Adrien Schweitzer), ayant vainement attendu Benjamin Franklin, l’accueille ainsi à sa visite suivante, un peu piquée :
– « N’auriez-vous pas oublié notre rendez-vous ? »
– « Certes non, madame ! J’attendais simplement que les nuits fussent plus longues… »
Élégant, non ?
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Un jour d’inauguration devant le tableau « Guernica », un touriste allemand apostrophe Picasso :
– « C’est vous qui avez fait ça ? »
– « Non ! C’est vous ! »
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On s’interrogeait sur l’âge exact d’une illustre sociétaire du Français.
– « Cinquante ans ? » avança quelqu’un.
– « Plus les matinées », précisa Robert Hirsch.
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Je me répète mais on est si loin des mensonges, hypocrisies et autres insultes actuelles. Une suffragette interrompit un jour Churchill au milieu d’un discours pour lui lancer :
– « Si j’étais votre épouse, je mettrais du poison dans votre thé. »
-« Hé bien, moi, madame, si j’étais votre mari, je le boirais ! »
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Dialogue entre Sacha Guitry et Yvonne Printemps (mari et femme de 1919 à 1931 ; Yvonne le quitta pour Pierre Fresnay avec qui elle vécut jusqu’à la mort de ce dernier en 1975).
Lui : « Sur votre tombe on mettre pour épitaphe « enfin froide ». »
Elle : « Et sur la vôtre, on mettra « enfin raide ». »
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Pour finir ces mots
– d’Alexandre Dumas : « J’aime mieux les méchants que les imbéciles, car parfois ils se reposent »
– de Michel Audiard : « Vous savez quelle différence il y’a entre un con et un voleur ? Un voleur, de temps en temps, ça se repose. » dans « Le guignolo ».
L’inspiration ? Notre mémoire emmagasine tant de choses de manière inconsciente.
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Bon dimanche et bonne semaine.
Et pour ma lectrice préférée si charmante et toujours jeune (Magitte) : « Je connais un moyen de ne pas vieillir : c’est d’accueillir les années comme elles viennent et avec le sourire… un sourire, c’est toujours jeune. » Pierre Dac
Une preuve, ci-dessous, que l’on peut encore sourire au travail.

Merci pour ces dessins à Serge Dehaes.
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