C’est dimanche (114)

Un nouveau dimanche, un thème : le commerce. « Quand on pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent pas pour que ça ne se vende plus. », c’est une lapalissade de Coluche », le principe même du boycott. Alors pourquoi la presse people vit-elle si bien malgré les condamnations et les dommages et intérêts qu’elle doit payer ? Parce que certains achètent ces torchons, à 1,50€ le numéro. On a la presse qu’on mérite.

Il y a aussi la publicité qui la fait vivre et qui est là pour vous conditionner, celle qui veut faire de vous de bons CONSommateurs et qui, finalement, ose tout du plus bête au plus trash en passant rarement, mais ça arrive par la case bon goût. Pour tout vous dire, je trouve la publicité de plus en plus désespérante : peu créative, mièvre… Allez, je vais sourire at tenter de vous procurer un peu de gaieté (ou gaîté).

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La maison Lefort fabrique des clous depuis plusieurs générations or, comme partout, les ventes sont en baisse. Le patron engage un jeune et dynamique publicitaire pour concevoir une publicité télévisuelle.

Quelques temps après (je ne précise pas combien) a lieu la présentation du projet de film.

Un chemin se déroule et nous emmène en haut d’une colline. Zoom arrière. O

n aperçoit le Christ sur la croix en train d’agoniser et apparaît le slogan : « Avec les clous Lefort, ça tient très fort« .

Choqué par ce qu’il vient de voir, le patron explique au jeune responsable que l’image de Jésus sur la croix est trop choquante, surtout en ce moment, et qu’il faut modifier le film.

Deux semaines plus tard, nouvelle séance. Un chemin se déroule et nous emmène en haut d’une colline. Zoom arrière. Plan fixe d’une croix au sommet de la colline sans Jésus cette fois. Le slogan apparaît :

« Avec les clous Lefort, il tiendrait encore !« .

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Une petite leçon de marketing pour homme.

1) Un homme, lors d’une soirée voit une jeune femme très attirante. Il s’approche d’elle et lui dit à l’oreille : « Je suis un très bon coup ». C’est ce qu’on appelle du marketing direct. (Risque de se prendre une claque.)

2) Le même homme, lors d’une soirée avec un groupe de copains,  voit une jeune femme très attirante, un de ses amis s’approche d’elle et lui dit : « Tu vois ce garçon là-bas, c’est un très bon coup ». C’est alors de la publicité.

3) Un homme, lors d’une soirée voit une jeune femme très attirante, il s’approche d’elle, lui demande son numéro de téléphone. Le lendemain, il l’appelle et lui dit:« Je suis un très bon coup ». C’est du télémarketing.

4) Un homme, lors d’une soirée voit une jeune femme très attirante, la reconnaît, s’approche d’elle, lui rafraîchit la mémoire et lui dit: « Tu te souviens que je suis un très bon coup ? ». C’est de la gestion « relations clients ».

5) Un homme, lors d’une soirée voit une jeune femme très attirante, il se lève, s’arrange un peu, s’approche d’elle et lui sert un verre. Il lui ouvre la porte lorsqu’elle part, ramasse son sac lorsqu’il tombe, lui offre une cigarette et lui dit : « Je suis un très bon coup ». C’est ce qu’on appelle des relations publiques.

6) Un homme, lors d’une soirée voit une jeune femme très attirante, il invite à danser toutes ses copines, leur offre à boire et les fait rire ostensiblement par ses plaisanteries très spirituelles. La belle nana l’aborde et lui dit: « J’ai l’impression que tu es un très bon coup ». C’est ce qu’on appelle du lobbying.

7) Si un homme, lors d’une soirée voit une jeune femme très attirante qui s’approche de lui et lui dit: « J’ai entendu dire que tu es un très bon coup ». C’est ce qu’on appelle le pouvoir de la marque.

8) Quand un homme, lors d’une soirée voit une jeune femme très attirante, la mate avec ses potes, fait des réflexions très fines, se bourre la gueule, ne fait rien du tout et rentre bredouille. C’est  la réalité du marché.

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Pour finir, une histoire naturelle.

Un petit canard, triste, au bord d’un lac est en train de pleurer (ça ne se passe pas en France métropolitaine). Un crocodile s’approche et demande au petit canard :

– « Bonjour petit canard, pourquoi pleures-tu ? « 
– « Sniff, j’sais pas qui je suis, j’sais pas qui je suis, sniff. »
– « Eh bien, t’es un canard bien sûr ! « dit le crocodile. « Regarde : bec jaune, plumes, pattes, bref t’es un canard ! « 
– « Chic alors j’suis un canard ! » crie le canard tout content de savoir qui il est. « Dis, et toi, t’es quoi ? »
– « Devine ! » dit le crocodile
– « Hum. Queue agitée, petits bras, grande gueule, veste en cuir…Tu ne serais pas un commercial ? »

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Les banquiers arriveraient à nous faire rire, il suffit d’écouter Gad El Maleh : « Je rêve d’une banque idéale qui soit faite spécialement pour moi. Attention pas une banque qui m’oblige à prendre des trucs qui servent à rien, que je ne comprends pas, ça non ! Une banque qui penserait à mes intérêts – aux vôtres aussi ! – avant de penser aux siens ! »

Ça vous fait rire vous ?

Personnellement je préférais ce Gad-là, avant, quand il parlait d’argent, il le faisait plutôt avec humour, souvenez-vous « Qui veut gagner de l’argent en masse ? »

Allez bon dimanche et à demain.

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5 réponses à “C’est dimanche (114)”

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