En attendant, non pas Godot, même si le théâtre de l’absurde offre un intérêt certain, aujourd’hui je parle créole et vous propose l’expression courante : « An atendan, kabri i manz salad. » pouvant être traduite par : « en attendant, la chèvre mange la salade », ce qui signifie plus clairement que sans solution, un problème perdure.
Les problèmes qui semblent insolubles en France sont de plus en plus nombreux. Il y a de quoi faire un inventaire à la Prévert : il y a le chômage, les déficits en tous genres, la dette, le trou de la Sécu, les impôts qui ne cessent d’augmenter justement à cause des déficits, les déchetteries vandalisées parce qu’on y trouve des métaux divers, l’école laïque qui ne sait plus que dire ni que faire avec le voile islamique (chacun faisant ce qu’il veut), les cantines qui ne servent plus de jambon, le niveau des connaissances qui baisse inexorablement, les nouveaux horaires de l’école qui embêtent tout le monde : élèves, parents et enseignants, l’immigration clandestine, les sans-papier, les Roms, l’Europe qui nous parle encore de chômage et de déficit, les retours d’expulsés, les relations avec l’Afrique, les exportations en baisse, etc.
La législation ne suffit pas à remettre de l’ordre puisque les lois ne sont plus respectées et qu’elles présentent trop de « failles » dans la mesure où elles sont souvent votées à la va-vite. Tout est urgent et plus rien n’est vraiment important.
Un exemple de réglementation inadaptée, insuffisante : le ministère de l’Intérieur et la Fédération des entreprises de recyclage (Féderec) avaient signé un accord dès 2008, pour limiter les mouvements d’argent liquide et par là même le trafic de métaux issus de vols. Si aujourd’hui la loi interdit le paiement en espèces et impose la traçabilité en la matière, « il suffit de présenter un numéro de Siret ou de Siren pour détourner le problème ». Les législateurs sont-ils naïfs ? Profiteurs ? Un chose est sûre, les voleurs ont de beaux jours devant eux (la SNCF et France Telecom en font les frais) et si les voyous ne revendent pas le produit de leurs méfaits en France, ils pourront le faire en Espagne ou ailleurs puisque tout circule librement en Europe.
L’Europe et son grand marché ainsi que la mondialisation de la concurrence libre devait relever les niveaux de vie de tous les pays en particulier les pays en voie de développement, or, nous avons gagné des problèmes supplémentaires avec ces idées, dont un que personne ne semble vouloir voir et encore moins résoudre : notre niveau de vie dégringole au niveau des pays pauvres ou au moins au niveau des pays émergents .
Comme rien n’est fait véritablement, « An atendan, kabri i manz salad. »
Et nous, nous nous faisons tondre, plumer, saigner. Au choix.
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