Non, je ne parlerai pas de l’année 1984 qui a vu le 2 décembre, la catastrophe de Bhopal. Merci à Union Carbide pour le poison et le nuage toxique qui a fait entre 15 000 et 30 000 morts dans cette ville du nord de l’Inde. Près de trente (30) ans après ce qui reste l’une des plus graves catastrophes industrielles de l’histoire, des déchets entreposés sur le site contaminent toujours les nappes phréatiques et continuent de faire des victimes. En Europe, nous avions eu Seveso en Italie, 1976 et le dioxide. Et ça continue. Les histoires de gros sous…
Depuis nous avons dégusté, il faut aller voir sur Wikipedia la liste des accidents chimiques et industriels depuis 1980 et celle des accidents nucléaires.
1984, c’était aussi la réélection de Ronald Reagan aux États-Unis. En Grande-Bretagne et en mars, le début de la grève des mineurs britanniques qui dura de mars 1984 à mars 1985(un an, oui). Ce fut un épisode important de l’histoire de l’industrie britannique, il marquait l’opposition de l’Union nationale des mineurs au projet de la Commission nationale du charbon (National Coal Board), soutenu par le gouvernement de la Dame de fer, Margaret Thatcher, projet de fermer vingt mines de charbon déficitaires. Face à la dame de fer, il fallait être sacrément solide.
C’était aussi en octobre, le début de l’affaire Villemin. Mensonges et secrets de famille.
1984 ? Je pensais seulement au roman « 1984 » de George Orwell. Œuvre de science-fiction, le livre s’impose aussi comme un témoignage singulier sur le XXème siècle. Car, à travers la figure inquiétante de Big Brother, devenu le symbole de l’oppression, le roman dénonce la tyrannie des grands systèmes politiques qui ont marqué l’Histoire contemporaine.
« Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air. » George Orwell.
Savez-vous que George Orwell a longtemps hésité avec un autre titre : Le Dernier homme en Europe, plus proche du message philosophique de l’œuvre.
La seule véritable question : sans mémoire, sans amour, sans justice, la vie vaut-elle la peine d’être vécue ?
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