Abracadabra

Abracadabra, c’est une formule magique qui en anglais se traduit par « Hocus Pocus »  et ça, c’est le nom de mon vieux chat noir. Officiellement baptisé Hocus Pocus, son diminuif est « Hochus » et son « tit nom gâté » : Couscous.

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Abracadabra !

C’est une formule magique rituelle, une incantation, passée dans le langage courant, jadis utilisée pour invoquer des esprits bénéfiques afin d’être protégé ou même guéri de certaines fièvres ou maladies, mais « ça, c’était avant » parce qu’aujourd’hui, l’expression est devenue quasi commerciale, elle est utilisée par les magiciens pour invoquer des puissances surnaturelles et contribuer à leurs illusions. Pourtant, on le sait, les formules sont variées, il suffit de passer du temps avec Harry Potter pour s’en rendre compte, la liste des formules magiques est longue, très longue, on trouve par exemple : Salveo maleficia (sortilège de protection, lancé par Hermione) ou encore le « Sectumsempra » sortilège qui consiste à couvrir de profondes coupures le corps d’un ennemi. Allez donc lire ces aventures d’Harry Potter écrites par J. K. Rowling, j’ai bien aimé me plonger dans les pages de ces romans, bien plus que les films : j’ai vu les deux premiers puis j’ai arrêté.

Mais je reste avec mon mot rituel et je me demande d’où vient ce « Abracadabra » ? Je dois avouer que j’ai longtemps aimé cet « Abracadabra » (mon côté sorcière sans doute). Plusieurs étymologies possibles, d’origine orientale ou moyen-orientale, sont proposées :

– une transformation de « adhadda kedhabhra » signifiant « que la chose soit détruite », ou « évra kedebra » qui veut dire « je créerai d’après mes paroles » en araméen. Elle pourrait provenir de l’hébreu (que je ne parle pas) «Ha brakha dabra» qui signifierait «la bénédiction a parlé» ou «Abreg ad Habra» pouvant être traduit par «envoie ta foudre jusqu’à la mort».

– celle du Robert historique de la langue française : la formule, attestée en latin tardif, serait empruntée au grec et proviendrait du nom d’Abraxas, un petit dieu local (?) et d’une formule hébraïque « arba dâk arba« , (arba, quatre), dâk, du verbe casser, arba, soit : le quatre casse le quatre. ???).

Je connais « Le huit », premier roman de Katherine Neville, trois ou quatre mousquetaires, sept…jours, péchés capitaux, rayons de la couronne de la statue de la Liberté, merveilles du monde, couleurs de l’arc-en-ciel… Les chiffres sont magiques… Les mots aussi.

Abracadabra a réussi à se multiplier et à donner des adjectifs « abracadabrant » et même « abracadabrantesque », créé par Arthur Rimbaud.

Mon triste cœur bave à la poupe,
Mon cœur couvert de caporal :
Ils y lancent des jets de soupe
Mon triste cœur bave à la poupe :
Sous les quolibets de la troupe
Qui pousse un rire général,
Mon triste cœur bave à la poupe,
Mon cœur couvert de caporal.

Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l’ont dépravé.
Au gouvernail, on voit des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques.
O flots abracadabrantesques
Prenez mon cœur, qu’il soit lavé.
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs quolibets l’ont dépravé !

Quand ils auront tari leurs chiques
Comment agir, ô cœur volé ?
Ce seront des hoquets bachiques
Quand ils auront tari leurs chiques
J’aurai des sursauts stomachiques
Moi, si mon cœur est ravalé:
Quand ils auront tari leurs chiques,
Comment agir, ô cœur volé ?

Mai 1871. Le poète précisait : «Ça ne veut pas rien dire.» et un « ami » lui répondit «qu’être absurde, c’est à la portée de tout le monde».

Poète, jeune, incompris… Ça arrive à n’importe qui.

Maudit ?

 

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