Over the rainbow

Tout est blanc ce matin. Est-ce parce que le ciel est gris-blanc, que la neige tombe que je pense à du bleu et à un arc-en-ciel ? Pour moi, arc-en-ciel est synonyme de printemps, de giboulées de mars, de soleil après la pluie. J’attends… le retour du soleil, bien sûr et je rêvasse.

Arc-en-ciel, rainbow. Je ne vous parlerai pas du Leprechaun et de son trésor au pied de l’écharpe d’Iris mais de Judy Garland et du film «le magicien d’Oz».  Si vous me connaissez… vous verrez bien où vont m’entraîner les idées qui s’enchainent.

Over the rainbow ou  plutôt «somewhere over the rainbow» est le titre complet de la chanson interprétée en 1939 par Judy Garland ; c’est un tube international, éternel (?), composé en une nuit par Harold Arlen.

Savez-vous que la chanson a été coupée au montage car certains dirigeants de la MGM estimaient qu’elle ralentissait le film et qu’une star chantant dans une basse-cour manquait de dignité ». Finalement la chanson a été réintégrée ; j’ai envie de dire heureusement.

Durant toute sa carrière, Judy Garland chantera cette chanson et dira : «Over the Rainbow fait partie de ma vie. Cette chanson symbolise les rêves et les espoirs des gens et voilà pourquoi certains ont les larmes aux yeux en l’entendant. Je l’ai chantée des milliers de fois et c’est toujours la chanson la plus chère à mon cœur ».

Ci-dessous, la traduction des paroles de l’extrait :
Au-delà l’arc-en-ciel
Quelque part au-delà l’arc-en-ciel, tout là-haut
 est une contrée que j’ai connue par une berceuse
. Quelque part au-delà cet arc-en-ciel, les cieux sont bleus
 et les rêves qu’on ose faire deviennent bel et bien réalité.
Un jour, après avoir fait un vœu, je me réveillerai avec les nuages loin derrière moi
, là où les soucis se dissipent tels des gouttes de citron au-dessus des cheminées
. C’est là-bas que vous me trouverez.
Quelque part par-delà l’arc-en-ciel volent des oiseaux bleus
. Il y a des oiseaux qui volent par-delà cet arc-en-ciel. 
Oh, pourquoi ne le puis-je pas, moi ?
 S’il y a de joyeux petits oiseaux bleus qui volent au-delà de l’arc-en ciel
. Oh, pourquoi ne le puis-je pas, moi ?

Comment voyez-vous ce film ? Moi je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement avec Harry Potter. Les enfants ont eu peur de tous temps pour des raisons diverses ; en ce moment, ils ont peur de «la crise» et en 1939, après la grande dépression et avant la deuxième guerre mondiale, ils sentaient bien que ça ne tournait pas rond. Finalement ces deux histoires ne disent-elles pas que les adultes, même les gentils, ne sont pas à la hauteur pour défendre, protéger les enfants, les plus jeunes ? La faiblesse des adultes oblige les enfants à prendre leur destinée en main et à devenir ainsi, un peu plus vite, de grandes personnes, responsables.

Se conduire comme une grande personne, faire passer le temps plus vite en quelque sorte, pour changer le monde, faire face à la bêtise, à la méchanceté, la cruauté, à l’aveuglement des masses ou des politiques. Créer un monde idéal… Hitler, lui aussi poursuivait un idéal : améliorer la race, créer une race pure de blonds aux yeux bleus. Pour aboutir à cet idéal, il y a eu des partisans de l’eugénisme. Quels sont les moyens acceptables pour la réalisation d’in idéal ? C’est la soif d’idéalisme qui a poussé Robespierre  à vouloir établir « une République de la vertu », mais entre  l’idéal et la réalité se dressent bien des difficultés, des oppositions.

Les idéaux sont toujours détournés à des fins politiques souvent contraires à l’intérêt collectif, quoi qu’il en soit l’idéalisme reste quand même un des moteurs de l’histoire : « Les grands hommes, les génies, les géants, n’ont fait de grandes choses, que parce qu’ils étaient inspirés par un grand idéal. On a besoin d’accrocher sa charrue aux étoiles ». Ralph Waldo Emerson.

L’idéalisme n’est-il qu’un rêve d’adolescent, une poursuite de l’enfance ? L’idéaliste nous écarte-t-il de la réalité de ce monde ?

Notre monde est tellement matérialiste, allons-nous oublier l’idéalisme, les rêves ?

Je dois vous avouer que même si Don Quichotte a l’air d’un farfelu, d’un demeuré aux yeux de certains, il reste pour moi le personnage le plus illuminé, romantique, de la littérature avec ses illusions, son idéalisme décalé, un personnage à la recherche de l’inaccessible étoile, son idéal.

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