Un dialogue de sourds est un dialogue dans lequel les gens qui parlent ne se comprennent pas. Ça change de ceux qui se comprennent sans parler, oui ça existe, pas aussi souvent que certains le croient. Avantage de cette seconde situation : c’est silencieux.
Je viens d’assister au plus beau dialogue de sourds que j’ai entendu de ma vie, ce soir, sur Canal+ à 19 heurs 15, au Grand Journal. Najat Vallaud-Belkacem (porte-parole du gouvernement Ayrault) contre (ou face au) représentant du SNUIPP. Trop fort !
Quelques instants plus tard, re-belote, la même Najat contre un homme politique. Deux monologues parallèles. Niveau sonore qui s’élève. des phrases inaudibles de part et d’autre. Ridicule !
Très souvent, je me fais traiter de féministe mais cette fois, je dois reconnaître que Najat (que je trouve toujours mignonne) me semble de plus en plus, oserai-je écrire conne ? Elle est porte-parole du gouvernement, mais ressemble plus à un apparatchik du parti ? Elle sait aujourd’hui parler sans écouter l’autre et elle manie la mauvaise foi de manière éhontée. Ce que j’ai vu : une rencontre où chacun parle de son côté devant des journalistes incapables de se faire entendre. Rencontre inutile. Juste pour voir une affiche alléchante ? Je ne comprends plus ce monde. Une pétaudière aurait, le grand Charles. Mais au fait, vous souvenez-vous qu’en septembre 2010, Laurent Fabius voyaiti dans la présidence Sarkozy « la pétaudière dans tous les domaines », estimant qu’à l’inverse de ses prédécesseurs, le chef de l’Etat « n’apportait rien » à la France, mais contribuait à son « abaissement ». Et il dit quoi Laurent aujourd’hui de son ami François Hollande ?
Ce que je constate simplement, c’est que les rendez-vous politiques, qui devraient assurément être des dialogues entre plusieurs personnes raisonnables, ne sont bien souvent que des dialogues de sourds, où chacun ne cherche rien moins que la vérité, mais plutôt à avoir la victoire sur l’autre.
Pour dialoguer vraiment, il faudrait ne rechercher que la mise en lumière de la vérité et non chercher à gagner, chercher à avoir raison ; il nous faudrait donc n’avoir rien à perdre (sa fierté ou un poste) ; il faudrait ne pas craindre d’avoir tort et être capable de reconnaître qu’on s’est trompé. Mais cela semble impossible. Le toupet à l’heure actuelle, c’est nier l’évidence..
Sommes nous des enfants naïfs à qui les politiques doivent raconter des histoires ? Sommes-nous en mesure d’accepter la réalité ? Sommes-nous capables de nous serrer enfin les coudes ? Sommes-nous capables encore de nous révolter ?
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