La route des Plaines

Ce jeudi, balade dans le centre de l’île avec son point d’intérêt majeur, le volcan : le Piton de la Fournaise. A partir de Saint-Gilles, il faut aller à Saint-Pierre, monter au Tampon et emprunter la route des Plaines. Cette appellation surprend toujours les «zoreilles», des plaines en altitude, oui, ça existe.

La route des Plaines ou route nationale 3 de La Réunion est un axe routier majeur pour l’île. Cette route de montagne relie Saint-Pierre à Saint-Benoit, le Sud à l’Est. Cinquante-huit kilomètres de montées, descentes et virages au milieu de prairies où l’on pratique essentiellement l’élevage bovin et où sont produits lait et fromages.

Vous pouvez la voir là sur la carte.

Elle mène d’abord à la Plaine des Cafres, un bourg sur un plateau «éponyme» situé entre le Piton des Neiges et le Piton de la Fournaise. Ses habitants sont les Cafriplainois.

Ceci dit, pourquoi plaine des Cafres ? Voilà l’explication trouvée sur le site www.miaime-a-ou.com/

Le nom de la Plaine des Cafres paraît venir d’une grande bande de marrons ( esclaves en fuites ) qui l’habitait et qui descendait souvent pour piller des habitations par la ravine qui porte encore leur nom « . 
La Plaine des Cafres tient son nom de l’une des plus ancienne ethnie de l’île. Les cafres sont des africains importés comme esclaves, originaires de l’actuel Mozambique et environs. Mais aujourd’hui,  » Cafre  » désigne l’ensemble de la population noire de La Réunion. La  » fêt Caf’  » le 20 décembre est le jour anniversaire de l’abolition de l’esclavage.

Un peu plus loin Bourg-Murat, lieu-dit qui accueille la Maison du Volcan (actuellement en travaux) et les bureaux de l’observatoire volcanologique du piton de la Fournaise .De là part la route qui mène au pas de Bellecombe, point de départ de la marche en direction du sommet du volcan. Cette route, dite route forestière du volcan, traverse un espace un peu étrange, lunaire : la plaine des Sables. Complètement nue, couverte de scories, il faut obligatoirement la traverser pour atteindre l’enclos Fouqué puis le Piton de la Fournaise.Le Pas de Bellecombe est un point de vue surplombant le nord-ouest de l’Enclos et permettant de voir enfin le piton de la Fournaise, qui culmine à 2 632 mètres d’altitude. C’est le volcan actif de la Réunion, un bien gentil volcan jusqu’à ce jour et dont certaines autorités veulent nous priver.
Par excès de précaution, le Préfet en interdit l’accès pendant les éruptions et pourtant pendant combien d’années les Réunionnais sont-ils montés au volcan, pique-niquer en famille près des coulées de lave ? Aucun accident ne s’est produit. Aucun mort réunionnais. Pourquoi vouloir infantiliser la population ? C’est encore un sujet de débat. Est-ce pour réserver l’accès à quelques-uns ? Les amis des amis… Est-ce pour trouver un nouveau moyen de soutirer de l’argent aux Réunionnais (et aux touristes) ?  Je me le demande mais je regrette que nous soyons privés d’un spectacle naturel et gratuit. Il suffisait de faire l’effort de marcher.

Le piton de la Fournaise compte parmi les volcans les plus actifs de la planète et l’un des plus surveillés. Il est constitué d’un large dôme situé au milieu d’une grande zone d’affaissement : l’Enclos qui forme une sorte de grand « U », d’environ treize kilomètres de long sur neuf kilomètres de large, ouvert à l’est sur l’océan, ceinturé de falaises de cent à quatre cents (100 à 400) mètres appelées remparts.

Le cône du piton de la Fournaise, d’un diamètre d’environ 3 km, surmonte l’enclos Fouqué jusqu’à l’altitude actuelle de 2 632 mètres. La partie sommitale présente deux cratères : le Bory et le Dolomieu, mais les coulées se font à partir de nombreuses «bouches» qui peuvent s’ouvrir un peu partout.

Il faut savoir que la partie active du piton de la Fournaise s’étend au-delà des limites de l’Enclos ; la zone préférentielle d’écartement (ou rift-zone) où se produisent les fractures éruptives, forme un croissant plus évasé que le « U » de l’Enclos qui passe par le sommet, rejoint l’océan dans les régions de Saint-Philippe au sud et de Sainte-Rose à l’est, c’est là que se sont produites des éruptions et des coulées «hors-Enclos» en 1977 à Sainte Rose (voir Notre-Dame-des-Laves) et en 1986 à la pointe du Tremblet, près de Saint-Philippe.

Ensuite direction la Plaine des Palmistes, lieu de villégiature des plus nantis qui voulaient quitter la chaleur de la côte, il y a quelques années, c’est devenu une commune qui s’active, sa devise est : « Le travail est ma loi » (normal, il fait plus frais que sur la côte, on travaille plus facilement). Ses habitants sont appelés les Palmiplainois.

Comme d’habitude, j’ai écrit à toute allure et je vous promets de revenir sur cette balade plus tard, pendant les jours plus froids de l’hiver métropolitain. Un peu de soleil, ça fait du bien, non ?

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