Les journalistes ne savent plus écrire ni parler d’ailleurs. Chaque jour mes cheveux se dressent quand j’entends les pataquès et les incorrections multiples.
Pataquès : faute de liaison, dans la prononciation, consistant à substituer un s à un t final, ou réciproquement, et plus généralement, à faire entendre une consonne qui n’existe pas à la finale du mot précédent. Vous connaissez le célèbre : Lagardère ira-t-a-toi… et vous avez entendu : quatre Zenfants, mille Zouvriers…
Et des incorrections, néologismes, barbarismes…
Un article du Journal de l’île (Réunion) du vendredi 13 mai 2011 avait retenu mon attention Société La cité Spencer tombe en miettes. J’en aurais pleuré presque.
Ne pas confondre plainte et plinthe. Je cite : « Les mêmes plaintes pourries ». Bien pour les victimes ! Du genre, taisez-vous, on s’en moque.
Plainte : nom féminin, (de se plaindre)
- Parole, cri, gémissement qui exprime la douleur, la peine : Les plaintes d’un blessé.
- Littéraire. Bruit long, monocorde et triste : Les plaintes du vent.
- Expression de mécontentement : Cette mesure a suscité des plaintes.
- Dénonciation d’une infraction par la personne qui en a été la victime.
Plinthe : nom féminin (latin plinthus, du grec plinthos, brique)
- Assise inférieure, à surface verticale plane (non moulurée), de la base d’une colonne ou d’un piédestal.
- Plate-bande (en bois, en pierre, etc.) rapportée à la base d’un mur intérieur pour protéger cette base et recouvrir sa jonction avec le sol.
Et la grammaire ?
Je cite : en italiques et entre guillemets : « fuites et les fissures. Et croisent » . ET, est une conjonction de coordination, un agent de liaison, donc si c’est pour relier, ne mettez pas de point avant le « et »
« Si le rapport final ne devrait pas lui être communiqué avant une dizaine de jours, la Semader a déjà été alertée… » Pourquoi le SI ?
De plus, si ne peut pas être suivi de devrait mais de devait.
Quant au français, si les paroles sont scrupuleusement citées, les jeunes diraient « ça craint ».
“Il y a déjà eu une rénovation, plutôt d’embellissement, il y a quelques années. »
Plutôt UN embellissement.
Tu parles, Charles ! Plutôt que de faire du replâtrage, du camouflage, REPAREZ ! Est-ce de tradition créole de cacher la misère, la crasse ? Combien ça nous coûte ? Combien ça rapporte et à qui ?
« Ton tête lé bien coiffée mais sous ton robe lé farfouillé. » Pauvre Réunion ! Je me souviens des cases en tôle que des grands-mères (plus ou moins vieilles) entretenaient avec soin et amour : sols rouges encaustiqués et jardins soignés débordants de verdure et de couleurs, feuilles et poussières ramassées à l’aide de balais en bois de branle (Le branle-vert ou Erica reunionensis). Plus d’hygiène ? Plus civilisés aujourd’hui ?
Je ne dis pas bravo à ce journaliste et comme je suis gentille, je ne cite pas son nom. Oui, il avait signé, le bougre ! Courageux ? Même pas honte !
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