Eternel retour

Il faut saigner les Français vite et bien. Ils résistent trop bien ou ils résistent bien trop. Il faut leur tondre la laine sur le dos jusqu’au dernier poil. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, c’est comme ça que je vois les choses. Nous sommes bel et bien en train d’être plumés, pelés, saignés…

Ceux d’en haut n’ont pas encore compris que sans ceux du bas, ils n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. Que fait la tête sans les bras et les jambes ? Que serait le capital sans le travail ? A démoraliser le peuple, il faut s’attendre à un retour de bâton, tôt ou tard.

En 1789, le peuple était encore attaché à son roi et ne cherchait pas à faire la révolution mais les concours de circonstances… L’histoire semble se répéter.

Vous connaissez la chanson de Serge Reggiani « un siècle après ». Vous pouvez l’écouter là. : http://www.allomusic.com/titre/un-siecle-apres-4888459.

En 1789, c’était la crise aussi, les crises :
– Morale : de nombreux scandales éclaboussaient la cour, la reine (et son histoire de collier), discréditant un peu plus le régime.
 – Religieuse : le pouvoir des autorités catholiques était contesté.
– Sociale : les inégalités s’accroissaient, les riches étaient de plus en plus riches et les pauvres, de plus en plus pauvres.
– Institutionnelle : la France et ses provinces plus ou moins autonomes compliquaient la vie de administration ce qui multipliait les désordres.

Economique : les manufactures durent restreindre leur production, mettant au chômage des ouvriers ; les créditeurs de l’État désespéraient de se faire rembourser ; la peur de la famine se fit de plus en plus grande…

– Financière (the last but not the least ; le dernier mais non le moindre) : la France se trouvait avec un énorme déficit budgétaire dû à son intervention dans la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Les dépenses jugées superflues devinrent impopulaires. Quant aux impôts, qui pesaient lourdement sur les contribuables, ils étaient inégalement répartis.
Ne pouvant emprunter davantage pour faire face au remboursement de la dette, les ministres de Louis XVI tentèrent de réformer le système fiscal. On ne pouvait indéfiniment augmenter les impôts existants qui ne frappaient que les plus pauvres. L’unique remède était d’en faire porter le poids sur tous mais toutes les tentatives de réforme se heurtaient à l’opposition des privilégiés dispensés d’impôts directs.

Les difficultés financières françaises étaient insolubles, la monarchie française en est morte.

N’avez-vous pas peur pour la démocratie aujourd’hui ? En France et ailleurs. La crise est mondiale. Le système est à refaire.

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