Je me demande bien d’où vient cette expression « Avoir le cœur à gauche, le portefeuille à droite ». Si vous le savez, dites-moi. Pour l’heure, je constate que la gauche en place pense à son portefeuille. J’avoue que j’ai du mal avec le refus de taxer les œuvres d’art.
J’ai été éduquée dans une famille de gauche, mais politiquement, aujourd’hui je ne sais plus où me situer.
Socialement, je fais partie de la classe moyenne qui gagne assez bien sa vie pour ne pas connaître la précarité mais pas assez non plus pour me comporter comme une nantie et connaître une réelle opulence.
Comme des millions de Français, je considère que je paie beaucoup trop d’impôts (directs et indirects) et ce, depuis longtemps. En retour, je n’ai pas bénéficié des prestations financières de l’Etat car avec mon mari nous gagnons trop d’argent, paraît-il. Nos filles et nos gendres aussi d’ailleurs. Quand je pense aux salaires perçus, au montant du loyer, au prix de la crèche, du chauffage et au total montant des impôts à payer, je me dis que mes enfants sont « saignés ». Je ne vois pas d’autres termes plus adéquats.
J’aimerais que l’argent que nous gagnons et surtout que la somme qui reste disponible en fin de compte dans nos portefeuilles soit plus importante pour en profiter comme nous le souhaitons. Malheureusement, nous devons de plus en plus faire attention, comme on dit.
Il parait, je vous l’ai (presque) chanté hier avec les Parisiennes que « L’argent ne fait pas le bonheur ! » mais les milliers (millions ? malheureusement, le nombre augmente sans cesse) de personnes qui vivent au quotidien dans la précarité, la faim, et l’angoisse ne partagent pas ce point de vue. L’argent contribue au bonheur ou au moins au bien-être.
Gagner de l’argent, le dépenser, l’épargner ou le faire fructifier, n’est pas l’exclusivité des gens de droite. Nous avions envie de plus, nous avons épargné. C’est en gérant de manière sensée ses sous, qu’on peut se sentir responsable et plus à l’aise. C’est sans doute parce que ma grand-mère et ma mère m’ont toujours dit d’être raisonnable et de ne pas dépenser plus que je ne possédais, sans être radine, que j’ai fait pu me sentir un peu plus à l’aise. Aujourd’hui ceux qui ont économisé sont taxés. Les cigales sont aidées par les commissions de surendettement. Ceux qui ont connu des accidents de la vie (divorce, maladie ou chômage) ne doivent pas être laissés de côté mais les irresponsables ne peuvent être pris en charge sans cesse.
Ne soyons pas hypocrites, « la gauche n’a pas le monopole du cœur ». Il y a des salauds de patrons (Mittal par exemple, pour ne pas le prendre français, mais le choix est vaste) et il y a des bons patrons qui ne dorment plus guère pour sauver des emplois. Ces petits patrons ne sont pas d’affreux capitalistes, il ne faut pas les étrangler mais les aider.
Quand on regarde le comportement de « la gauche caviar », ses histoires : maitresses, amants, courtisanes… ses beaux discours, son goût pour les dorures, le luxe, le tralala, la protection éhontée du patrimoine de certains hommes dits de gauche, on peut se demander ce que signifie aujourd’hui « être de gauche » ?
On peut se dire de droite et défendre l’avortement, le droit à l’euthanasie… et pourquoi pas même le mariage homosexuel. On peut être de gauche et reconnaître qu’on ne peut accepter de laisser arriver des wagons, des avions ou des bateaux d’immigrés. Il faut arriver à parler ensemble, à être sincère, HONNETE, c’est peut-être la seule manière qui nous permettra de sortir de la gabegie.
Je rêve. Et alors ? C’est sans doute une des seules choses gratuites qui nous reste encore.
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