Sainte FOY

Vierge et martyre. À la fin du IIIe siècle en Gaule « quelques » persécutions ont lieu après l’édit de Dioclétien. En effet, pour assurer l’unité de l’Empire, Dioclétien établit des règles claires et précises. Les Chrétiens sont des fauteurs de troubles ou considérés comme tels, il faut sévir, d’où la rédaction et la publication de quatre édits universels, en 303-304. Ils entendent désorganiser complètement les communautés chrétiennes en rendant le culte impossible;

  • les églises et les livres sacrés doivent être brûlés.
  • les évêques sont emprisonnés et les chrétiens qui occupent des fonctions officielles sont radiés ; les esclaves ne peuvent plus être affranchis.
  • les repentis doivent être libérés.
  • la peine de mort est appliquée à tous ceux qui refusent les sacrifices et de renier leur religion.

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À Agen, en 290, naît Foy ou Foi ; elle appartenait à une très riche famille gallo-romaine. Elle avait été instruite des vérités de la foi par sa nourrice qui lui inspire l’amour de Jésus-Christ. Elle reçoit le baptême, puis mène une vie exemplaire, aidant les plus pauvres.

La légende veut que ce soit son père qui la dénonça à Dacien, proconsul romain, qui la fit comparaître devant son tribunal puis décapiter à l’âge de treize ans, le 6 octobre 303, à Agen. Avec elle, moururent sa sœur Sainte Alberte (sympa, le papa ! ), saint Caprais et d’autres habitants chrétiens de la ville venus partager son sort.

Elle n’était guère connue en dehors de la région, jusqu’à ce jour de 866 où un moine de Conques, dans le Rouergue, Avariscius vole ses restes dans l’église de Sainte Foy d’Agen pour les rapporter dans son abbaye de Conques qui manquait de reliques, pour attirer la foule des pèlerins, en recherche d’actes de foi. Ce moine aurait passé dix ans à Agen pour endormir la méfiance de ses collègues avant de s’emparer des restes sacrés. Il semble toutefois plus probable que les ossements de sainte Foy aient été mis à l’abri dans l’abbaye lors des invasions normandes qui dévastaient les bords de la Garonne aux environs de l’an 800.

Quoi qu’il en soit, l’abbaye connut dès lors des miracles et une grande prospérité ; comme elle se trouvait sur une des routes des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle ; les « Jacquiers » s’arrêtaient pour prier devant la belle statue d’or qui contenait le crâne de la martyre.

Elle est fêtée le 6 octobre jour supposé de son exécution.

Sa renommée s’étendit dès lors en France, en Espagne et au Portugal. Les Conquistadores l’“emmenèrent» en Amérique. De nombreuses villes portent ainsi son nom : Santa Fe se retrouve aux Etats-Unis : Texas,Nouveau-Mexique, Floride, Missouri et Tennessee),Santa Fe de la Vera Cruz  en Argentine, Santa Fe de Bogota  Mexique, Chili, Honduras.

Des églises anciennes et importantes portent son nom à Sélestat (Alsace) et à Sankt-Fiden près de Saint-Gall (Suisse). Au Québec, le père Chaumonot construisit une chapelle pour les Hurons en 1669, sur le Saint-Laurent, en l’honneur de sainte Foy. La ville a été fusionnée avec dix-sept autres dans la nouvelle ville de Québec en 2002.
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La Chanson de sainte Foy d’Agen (Cançao de sancta Fides de Agen) est le plus ancien texte en occitan connu.
Daté de 1060 environ, ce poème comporte 593 vers octosyllabes et conte la vie de sainte Foy, son supplice et le châtiment qui frappa ses tortionnaires.

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