Grosse fatigue

Grosse fatigue ? Je ne vous parlerai pas du film français réalisé en 1993 par Michel Blanc, film dont je n’ai vu que de vagues extraits et que je n’ai pas eu envie de regarder. Je vais vous parler de moi. Vous n’en avez rien à faire ? Et bien, ne lisez pas ! Je veux juste dire pourquoi et comment je suis fatiguée, ou plutôt j’ai besoin de l’écrire pour moi, pour que les choses soient bien claires.

Depuis que je tiens ce blog, ce vendredi 20 avril 2012 a été le seul jour sans publication, je n’ai matériellement pas eu le temps de m’en occuper. J’ai des brouillons d’articles en chantier mais il faut relire et terminer ; impossible, j’étais épuisée. Mal aux bras, aux jambes, au dos… et manque de sommeil : des nuits sans dormir, ça vous vide. Bref, pas besoin de salle de gym pour les exercices, j’en ai fait. Le blog et les visites aux amis blogueurs, relâche… Ce matin, encore un peu courbaturée. Courbatue et courbaturée ? En fait les deux mots, signifient la même chose.

Ça y est, j’entends Clara dire «Eh bé, la voilà repartie sur des chemins de traverse, pas pour les raccourcis mais pour nous embrouiller». Pas vrai Clara ?

Et oui, c’est tout moi. On ne se refait pas.

Courbattu, le mot original nous ramène en effet au XVe siècle. Il serait une déformation de court-battu, mot composé correspondant lui-même à la contraction d’une expression bien connue « battu à bras raccourcis » (Abraracourcix, non… pas plus de détour). Cette locution imagée, encore (?) utilisée décrit les gestes de l’agresseur qui se retrousse les manches, en « bras » de chemise donc, et s’apprête à «voler dans les plumes» de son adversaire, bien décidé à lui infliger une bonne raclée, jusqu’à lui faire courber l’échine. Attention, les bastons, c’est dangereux, on y laisse quelquefois ses dents ou ses abattis (avec un ou deux t, au choix) mais courbattu y a laissé définitivement un t !

Au XVIe siècle apparaît le mot courbature qui désigne au début, dans le vocabulaire vétérinaire, une affection du cheval, conséquence d’un effort prolongé et qui se caractérise par une raideur dans les muscles des membres et par des troubles respiratoires. Par extension, la courbature devient chez l’homme cette lassitude accompagnée de douleurs musculaires qui se manifeste après un exercice physique intense (c’est moi, ça) ou à l’occasion d’une maladie.

Puis naît courbaturer, verbe transitif peu employé dans le sens de « donner des courbatures ».

Alors, ce samedi matin, j’ai encore quelques courbatures mais j’ai bien dormi alors c’est reparti. Je rattrape l’article omis du vendredi et je vous promets une deuxième lecture ce soir. Avant les histoires du dimanche.

Commentaires

8 réponses à “Grosse fatigue”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *