Culture, l’Histoire

«Français, on n’apprend plus l’Histoire à vos enfants.» Petite phrase d’Alain Decaux, il y a plus de trente ans. Aujourd’hui, rien ne va mieux. Au contraire, le malaise s’aggrave. L’enseignement de l’Histoire et celui de la Littérature se fait par thèmes et non de manière chronologique, de ce fait, rien ne semble cohérent.

Quand j’étais petite, nous apprenions que nos ancêtres les Gaulois «cheveux blonds et tête de bois» vivaient dans des cabanes, comme des sauvages, buvaient de la cervoise et mangeaient des sangliers, portaient des braies alors que les Romains avaient des armées organisées, des maisons avec des mosaïques et portaient, hommes comme femmes, d’élégantes robes blanches : les toges. Puis se succédaient au fil des semaines, les Croisades, les guerres de Religion, Louis XIV, XV, XVI… la Révolution, la Restauration, la Première Guerre, la Deuxième et c’était la fin. Pas de décolonisation, de guerre d’Algérie, c’était trop frais.

J’avais appris que ces fichus Anglais avaient brûlé Jeanne d’Arc avec la complicité de ce Cauchon d’évêque et que c’était avant la Première Guerre Mondiale (1914-1918).

Quand j’étais professeur (d’économie), j’ai eu de drôles de surprises, certains (nombreux) élèves n’avaient aucune idée de la «frise historique». Victor Hugo, Moyen Âge, Jeanne d’Arc et Débarquement étaient tous perdus dans un fouillis confus. Je vous assure que je n’exagère pas.

Certaines célébrités de l’Histoire comme saint Louis et sa mère Blanche de Castille avaient disparu ainsi que les anecdotes qui allaient avec : Louis XI et ses cages de prisonniers, Bayard le Chevalier sans Peur et sans Reproche, la Saint Barthélémy… Aujourd’hui, on va sabrer encore davantage dans les programmes.

Selon les directives officielles, le programme des classes de sixième passe sans transition de l’Empire romain à l’empire de Charlemagne (couronné en l’an 800) soit une impasse de six siècles. Il ne s’est rien passé pendant cette période : pas de Clovis, le premier roi catholique, pas de vase de Soissons, pas de Charles Martel ni de bataille de Poitiers en 732, donc pas de Sarrazins, ni de Roland à Roncevaux. C’est politiquement correct. Les programmes n’agressent pas les enfants musulmans.

Pourquoi devons-nous avoir honte de notre Histoire ?

Tout le monde sait que ce qui est repoussé en fin d’année scolaire est souvent «omis», or notre Roi Soleil, Louis XIV est au programme de la classe de cinquième, en fin d’année. Sans compter que le programme de cette année est déjà lourd. Le Roi Soleil ne brillera guère. Eteint. Trop voyant ?

Qui d’autre a marqué votre esprit ? Louis XV le Bien Aimé, Napoléon Bonaparte devenu  l’Empereur ? L’Empereur devient optionnel en quatrième.
Et au lycée ? Que deviennent Clémenceau, Pétain, Charles De Gaulle ?

`Quelle Histoire ?

Quelle histoire !!!

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7 réponses à “Culture, l’Histoire”

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