La vraie démocratie doit être directe, ce qui est matériellement impossible. L’anarchie est une utopie, je le sais. Pour se faire entendre, les citoyens respectueux de la loi n’ont véritablement que deux options possibles : la rue ou la pétition.
Dimanche dernier, les rues étaient pleines de monde (manifestations contre le mariage pour tous). Les pétitions, qui circulent en permanence, sont nombreuses. Pourtant j’ai l’impression que ce qui est décidé en haut lieu est bel et bien arrêté. La démocratie n’est plus aussi vivante qu’on voudrait nous le faire croire.
La démocratie est trop déléguée ; elle est confisquée par des partis dominants, rivaux mais complices dans une forme d’immobilisme, qui se partagent des privilèges, des postes…
La véritable démocratie (gestion de la cité) se pratique dans la vie quotidienne, elle est locale, décentralisée et «décolonisée» de Paris. Elle devrait être ainsi, mais le transfert officiel des pouvoirs aux régions, départements et communes n’est malheureusement qu’un transfert des charges à supporter, et ne nous voilons pas la face, un moyen de caser plus de parents et alliés, de favoriser l’attribution de marchés à tel ou tel autre ami, un moyen de détourner au passage quelques euros. La décentralisation telle qu’elle est organisée actuellement, ressemble plus à la gestion d’une république bananière qu’à celle d’une démocratie évoluée, c’est du moins ainsi que je le ressens.
Dans une société bien informée et bien instruite, la démocratie devrait développer le sens de la responsabilité individuelle dans l’intérêt collectif et ne pas être la recherche permanente, de l’équilibre des appareils partisans (partis politiques ou syndicats), équilibre qui en bout de course ne favorise que certains.
Une remise en cause des citoyens est nécessaire pour qu’ils puissent se faire entendre des partis et des élus qui devraient être avant tout, non des intermédiaires abusifs et abuseurs, mais des serviteurs honnêtes du peuple.
Bien des questions se posent pour que la démocratie existe réellement. Comment redonner, du pouvoir au citoyen, faire réellement exister les « sans voix », donner du poids aux associations et aux organisations qui ont, en général, le souci du bien commun ?
Laisser un commentaire