Pendant ma période de silence, je n’ai pensé qu’à ma famille ; j’étais heureuse d’avoir réuni sous le même toit mes trois enfants, mes deux gendres et mes trois petits-enfants. Je jouais enfin la matriarche, l’aïeule respectable, paisible entourée d’une nombreuse famille, enfin… pas si nombreuse que ça la tribu et pas si paisible non plus l’ancêtre… Ce furent d’excellentes journées, trop courtes bien sûr. Le ciel s’était mis de la partie, il a fait beau et pas trop chaud : du pur bonheur ! Je dois avouer que quelquefois, le soir, j’en avais un peu plein les oreilles des cris des petits. Mais comme la maison a été vide, silencieuse… et triste après leur départ.
Durant ces jours de vacances, un événement « mondial » m’a émue. Non pas la guerre en Syrie ou ailleurs, on ne parle que de conflits sanglants depuis des années, ce qui me rappelle une chanson de Stefan Eicher : « Déjeuner en paix ». Ecoutez si vous voulez.
Voilà aussi les paroles (signées Philippe Djian).
J’abandonne sur une chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent
J’attends qu’elle se réveille et qu’elle se lève enfin
Je souffle sur les braises pour qu’elles prennent
Cette fois je ne lui annoncerai pas
La dernière hécatombe
Je garderai pour moi ce que m’inspire le monde
Elle m’a dit qu’elle voulait si je le permettais
Déjeuner en paix, déjeuner en paix
Je vais à la fenêtre et le ciel ce matin
N’est ni rose ni honnête pour la peine
» Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ?
L’homme est un animal » me dit-elle
Elle prend son café en riant
Elle me regarde à peine
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine
C’est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Déjeuner en paix, déjeuner en paix
Je regarde sur la chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent
» Crois-tu qu’il va neiger ? » me demande-t-elle soudain
» Me feras-tu un bébé pour Noël ? «
Et elle prend son café en riant
Elle me regarde à peine
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine
C’est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Déjeuner en paix, déjeuner en paix
Bon, je n’ai pas pensé aux guerres, aux grèves, manifestations, ni à la pollution, ni même à la crise, à rien de tout ça, j’ai pensé au cinquantième anniversaire de la mort de Marylin Monroe, née le 1° juin 1926 à Los Angeles en Californie, morte dans la même ville le 5 août 1962. Elle n’avait que trente six ans.
En dépit de son immense notoriété, sa carrière la laissa insatisfaite et sa vie privée fut un échec. Malheureuse, sans aucun doute. Pauvre Marylin. Trois maris, des amants et des déceptions, des désillusions. Trop naïve ? Trop romantique ? Tourmentée, écorchée…
Les causes de sa mort demeurent l’objet de vives spéculations : suicide, surdose de médicaments, de barbituriques ou… assassinat politique. Mort tragique et suspecte… trois jours avant son second mariage avec Joe DiMaggio. Alors les Kennedy, responsables ? Coupables ?
Mystère. Un de plus.
En 1999, elle fut distinguée comme la sixième plus grande actrice américaine de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars. Plus de succès et de notoriété morte que vivante… Drôle de monde.
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