Les ponts de Paris (35)

Le pont Mirabeau est un pont métallique construit entre 1893 et 1896 qui fut inauguré par le président Félix Faure le 11 avril 1897 alors que la construction avait été décidée par le président Sadi-Carnot en 1893. Le pont relie le XVe arrondissement (rive gauche), au XVIe arrondissement (rive droite).

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J’ai publié il y a quelques mois un billet sur le poème « le Pont Mirabeau » que vous pouvez lire, ainsi qu’un commentaire littéraire en cliquant ICI.

Revenons à une visite plus « technique ». Ce pont métallique de cent-soixante-quinze mètres (175) à l’allure légère dont l’arche principale a une portée de quatre-vingt-treize (93) mètres et les deux arches latérales mesurent trente-deux mètres quarante (32,4) fut avant-gardiste à son époque, oserai-je « révolutionnaire » à Paris ?

Le projet fut confié à l’ingénieur Paul Rabel, polytechnicien et ingénieur des ponts et chaussées, qui collabore avec deux architectes : Jean Résal et Amédée Alby. Ces trois-là, forts de l’expérience acquise lors de la construction du pont Mirabeau, utiliseront leur savoir-faire pour construire ensuite le  pont Alexandre III.Les deux piles représentent des barques animées tant à la proue qu’à la poupe par des allégories aux formes féminines. Celui près de la rive droite descend la Seine, à sa proue, côté aval, une allégorie de « la Ville de Paris » accueille les navires en provenance de l’ouest ; à la poupe une allégorie de « la Navigation » portant une torche, côté amont, fait face au pont, tandis que celui de la rive gauche la remonte ; à sa proue, côté amont, est figurée « l’Abondance » qui, dans l’esprit de la IIIe République, fait légitimement équipe avec le « Commerce » placé à la poupe côté aval, face au pont et qui souffle dans la trompette de la Renommée.Les sculptures, en mouvement, contrastent avec les formes strictes de la structure moderne du pont. Ce pont est la synthèse du néo-classicisme décoratif apprécié de la bourgeoisie et de l’avant-garde technologique.

À l’extrémité rive droite, on peut descendre vers la voie sur berge par deux escaliers (l’un vers l’aval, l’autre vers l’amont), tandis que sur la rive gauche, on peut descendre vers le port autonome de Paris par deux rampes (l’une vers l’aval, l’autre vers l’amont).

Lien vers des photos intéressantes http://paris1900.lartnouveau.com/ponts/pont_mirabeau.htm

Le pont Mirabeau fait partie des ouvrages d’art parisiens les plus appréciés. Il est original dans ses décorations et beaucoup moins chargé que le pont Alexandre III.

Je reviens au poème si connu d’Apollinaire, « le Pont Mirabeau ». Qui a le plus contribué à la célébrité de l’autre ? Est-ce le pont Mirabeau qui a concouru à la notoriété du poète ou l’inverse ? Personne n’ ignore ces vers fameux : « Passent les jours et passent les semaines/ Ni temps passé/ Ni les amours reviennent/ Sous le pont Mirabeau coule la Seine. » et  nous connaissons tous diverses interprétations :

– Marc Lavoine le chante, cliquez LA pour écouter cette version.
– Reggiani le récite, cliquez LA.
– Ma préférée, la version chantée de  Serge Reggiani, cliquez ICI.

Voilà. Larme à l’oeil. Emotion. Souvenirs. Regrets… Y a-t-il une version plus à votre goût ? Et de ces trois, laquelle préférez-vous ?

Ni temps passé 


Ni les amours reviennent…

 

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