Honteux !

La justice annule une élection à Sarcelles en raison d’un trop grand nombre de femmes adjointes à la mairie. Une question de parité. Ah bon ! Pourquoi ne fait-on pas la même chose dans les communes quand il y a plus d’hommes que de femmes ? Et pour l’Assemblée Nationale ? Le Sénat ? Les Ministères, etc ? Où est la parité, la justice ?

C’est un élu LREM qui a saisi a justice et utilisé la loi sur la parité destinée à promouvoir la présence des femmes en politique, pour contraindre une femme à démissionner de ses fonctions. Bravo LREM ! Qu’en pense Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes et féministe convaincue ?

Les hommes n’ont pourtant pas été lésés dans cette commune puisque c’est un homme qui est devenu maire à la place d’une femme. Il a choisi 14 adjoints pour l’épauler, huit femmes et six hommes. Le principe de parité « impose l’obligation de présenter une liste où chaque sexe est représenté à parité, à au plus une unité près ».

Il est absurde que le fait que le maire soit un homme ne soit pas pris en compte dans le calcul. À Sarcelles l’équilibre de l’exécutif municipal, maire et adjoint, est le même qu’auparavant : huit femmes et sept hommes.

Y-a-t-il réellement trop de femmes adjointes à la mairie de Sarcelles dans le Val-d’Oise.

Qui est cet élu LREM, jaloux et stupide ? Sont-ils plusieurs ?

Ce qui me choque c’est qu’un tribunal administratif, celui de Cergy-Pontoise, s’empresse de donner raison à ces hommes. Faut-il être stupide et tatillon !

Absurde et stupide, c’est le propre de certains fonctionnaires qui appliquent à la lettre des textes et des règlements. Voilà qui me rappelle « Le mal Français » d’Alain Peyrefitte et La Réunion, département trop souvent oublié et fort méconnu encore. Dans cet ouvrage, on peut lire cette anecdote :

« Quand le perfectionnisme s’allie à l’ignorance, on obtient l’aventure du sanatorium du tampon, à La Réunion. Le préfet me la conte en me le faisant visiter :

« nous avions envoyé le projet, parfaitement au point, au ministère de la Santé. Il n’y manquait que le visa. Au bout d’un an, on nous l’a renvoyé non visé. Pourquoi ? Parce que tout sanatorium doit être orienté au midi pour bénéficier d’un ensoleillement maximum; et nous avions orienté le nôtre au nord. Le bureau qui avait mis un an pour faire cette réponse n’oubliait qu’une chose : c’est que La Réunion est dans l’hémisphère austral, et qu’à midi, le soleil est au nord. »

Ignorance dans les ministères (et ailleurs) une calamité !

En 1980, une fonctionnaire de l’Education Nationale, m’a dit que La Réunion se trouvait aux Antilles, j’y habitais, je savais bien que non.