Avez-vous idée de ce qui m’a coupé la chique ou le sifflet durant quelques jours avant ma promenade allemande ? Je vous le dis : des surprises, plus ou moins mauvaises à répétition et un coup de blues. Non, un peu pire que le blues, c’était de la dépression, du désespoir réel. Difficiles à traverser ces moments sombres surtout quand on ne tient pas particulièrement à montrer ses faiblesses. Mais je reviens, au figuré, aujourd’hui, avec mon envie coutumière de faire la leçon. J’aurais aimé expliquer l’origine de l’expression « Couper la chique » mais je n’ai rien trouvé de satisfaisant.
Je me suis donc rabattue sur « Couper le sifflet » plus facile à éclaircir et voilà ce que j’ai trouvé.
« Couper le sifflet » est une expression apparue au XVIème siècle ; elle avait un sens autrement plus barbare. À cette époque, le sifflet, au figuré, désignait le gosier, cet endroit où passe la trachée-artère par laquelle on respire et qui peut siffler, pendant certaines maladies. Alors couper le sifflet n’avait d’autre signification qu’égorger, ce qui était une excellente manière d’empêcher quelqu’un de s’exprimer, d’une manière définitive.
Il existait aussi l’expression « serrer le sifflet » pour étrangler.
C’est au cours du XVIIIème siècle que le sens s’est fortement atténué pour devenir celui d’aujourd’hui : empêcher une personne de s’exprimer en raison de l’étonnement, l’indignation ou la peur qu’on lui inflige.
Pour couper le sifflet de quelqu’un, il existe bien des moyens : les menaces sont efficaces, les terroristes le savent.
Et puis il y a les angoisses que l’on se crée tout seul quand quelque chose ne tourne plus rond dans la tête. Pourquoi ?
Ah, l’enfance, les souvenirs, c’est capable de vous abimer pour longtemps.
Laisser un commentaire