Parler…

Parler… Ben oui, j’aime ça. Quand je me balade dans différents endroits de l’île de La Réunion, je rencontre des personnes avec lesquelles je bavarde en créole puisque c’est la langue de l’amitié, du lien social comme je vous l’ai dit à plusieurs reprises. Si je suis contre son enseignement à l’école tel qu’il est envisagé, je n’ai rien contre la pratique quotidienne de cette « langue. »

Le créole est un parler régional, issu des transformations subies par une langue utilisée de façon imparfaite comme moyen de communication ; ces transformations étaient influencées par les langues maternelles originelles des membres de la communauté ainsi, le français parlé par les esclaves noirs et les travailleurs engagés originaires d’Asie (Inde, Chine…) aux Antilles, en Guyane, dans l’Océan Indien (Maurice, La Réunion, Seychelles…) a donné naissance à différents créoles.

Le créole servait, à l’époque coloniale, aux planteurs pour se faire comprendre par leurs esclaves et leurs employés auxquels on ne donnait pas les rudiments de base de la langue  nationale ni aucune instruction. Pour les descendants de ces esclaves et d’une manière générale pour toute la population de la région concernée, le créole est devenue la langue maternelle, parlée par la majorité, une langue vivante, différente d’une île à l’autre, qui continue à évoluer.

En métropole, par contre, les langues régionales déclinent à cause de la mobilité géographique de la population, de l’extinction inexorable des liens familiaux ainsi que de l’afflux massif de langues étrangères parlées par une population d’origine étrangère de plus en plus nombreuse. Adieu aux langues régionales et adieu au français académique ! Il ne reste que quelques résistants, tels des Astérix, mais avec leur breton « novateur », les élèves des écoles Diwan ne comprennent plus les vieux Bretons et réciproquement. C’est un sujet de discorde que ces écoles-là.

Une question me taraude, faut-il, sous prétexte de respect de la diversité culturelle, admettre une différence de droits entre citoyens officiellement égaux ?

Nous devrions être tous égaux, unis au sein d’une même nation, avec une même langue, il n’y a pas lieu de créer des droits particuliers pour une catégorie particulière de citoyens. Pourquoi vouloir à tout prix prendre en considération les besoins et les vœux exprimés par certains groupes pratiquant leur propre langue qu’ils soient bretons, occitans, créoles ou d’origine arabe ou africaine ? Faire bénéficier de procédures en langue régionale devant la justice ou devant les services publics, signer des contrats dans une autre langue que la langue française constituerait un recul par rapport à l’ordonnance de Villers-Cotterêts.

Adieu l’union nationale ! Je ne parle même plus d’unité républicaine, depuis le temps qu’elle est mise à mal et je crois que les fossés ne cessent de se creuser.

 

Commentaires

12 réponses à “Parler…”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *