Encore une histoire d’hypocrisie. Les ventes de cigarettes en France ont baissé de 4,9% en volume en 2012, avec 51,45 milliards de cigarettes vendues au cours de l’année. En 2011, il y en avait eu 54,11 milliards, ce qui représente 2,7 milliards de paquets. Ce recul s’est accéléré à la suite de la dernière hausse des tarifs des cigarettes (+7%) intervenue début octobre. (Une prochaine augmentation des prix des cigarettes est attendue pour le mois de juillet 2013.)
MAIS 20% au moins des cigarettes fumées en France n’ont pas été achetées légalement dans l’Hexagone.
La concurrence frontalière est au cœur des inquiétudes des buralistes français. En 2011, le ministre des Finances luxembourgeois Luc Frieden indiquait que « le taux de cigarettes vendues aux non-résidents se situe entre 85 et 90% », ce qui représente environ 400 millions d’euros de recettes pour le Grand-Duché. Les buralistes qui se trouvent dans les zones géographiques frontalières sont les premiers touchés. En Lorraine, 850 buralistes ont mis la clé sous la porte, au total en France : environ 6 000 (Même schéma qu’en 2003, plus de 5 000).
Faut-il «tuer» les buralistes, en général multifonctions et bien utiles dans les quartiers ? Ils assurent souvent les ventes de timbres-postes, timbres fiscaux, presse, petites fournitures scolaires… Bar-tabac… L’autorisation de deux vices qui rapportent à l’état. L’alcool dont on ne parle pas assez et le tabac dont on nous rabat les oreilles très souvent.
Soyons réalistes : alcool et tabac rapportent de l’argent aux producteurs, aux distributeurs, à l’Etat, et même aux hôpitaux, etc. Le recul en volume n’a pas empêché le marché de poursuivre sa progression en valeur en 2012 à la faveur d’une hausse des prix de 6% par an, ce qui a pour conséquence une augmentation des recettes fiscales. C’est l’Etat qui est gagnant et la santé des Français n’est qu’un prétexte.
L’alcool tue autant sinon bien plus que le tabac sur la route et dans les familles, mais on le tait. Trop d’intérêts sont en jeu.
Bar-tabac, pas loin de Bartabas, l’écuyer metteur en scène, fondateur du Théâtre équestre Zingaro et responsable de l’Académie du spectacle équestre de Versailles ou de Bartaba, la chanson française est bien vivante, si vous ne les connaissez pas encore, voilà le trio belge de Namur que j’aime bien avec un titre qui sied au sujet (puisqu’on nous prend pour des cons) : Imbécile heureux.
J’ai envie de terminer en chanson avec Baloo et « le livre de la jungle ».
Finalement, il en faut peu pour être heureux. Juste une question d’habitude : se donner les moyens de l’être.
Soyons heureux, tentons d’oublier la crise et l’hypocrisie.
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