Je pourrais vous parler d’Aix-Les-Bains, d’Évian, de Thonon, de Gréoux, de Néris et de beaucoup d’autres villes françaises de bains que je ne connais que de nom pour la plupart mais il y a une ville thermale qui me semble être la plus grande ville de bains d’Europe. Une capitale, ville thermale, étonnant ! Non ? Moi, je n’avais jamais rien vu de pareil. Quand je vous disais que le monde était plein de surprises. Cette ville c’est Budapest.
Voilà une partie du plan du centre ville de Budapest sur laquelle on peut voir où se situent quelques-uns des principaux établissements thermaux dont les eaux ont des vertus curatives.
On peut passer ainsi une semaine de farniente et même davantage si on y prend goût mais il y a des tas d’autres choses à faire et à voir ici : musées, bâtiments, parcs…
Les Romains ont-ils parcouru le monde à la recherche de sources ? Une chose est certaine, ils étaient à Budapest (Aquincum) où les légionnaires pouvaient déjà utiliser dix-huit bains dont les ruines sont toujours visibles à Obuda. Ils étaient donc là avant les Turcs qui ont laissé aussi des traces de leur passage (de cent-cinquante ans) dans la ville.
La plupart des établissements thermaux de Budapest comportent toute une série de bassins thermaux couverts, tièdes et chauds, avec hammams, saunas, bains glacés et des salles de massage. Certains s’étendent à l’extérieur par des piscines découvertes, des installations de jets, de brumisateurs et de bains bouillonnants. Ils offrent aussi une gamme complète de soins médicaux ainsi que des soins spécifiques de bien-être. De quoi passer une bonne demi-journée à se laisser aller aux joies de la paresse.
Quand vous êtes dans Budapest vous ne pouvez faire l’impasse sur les bains. Savez-vous que dans la ville, chaque jour, ce sont 70 millions de litres d’eau qui arrivent à la surface dans 118 sources naturelles à des températures comprises entre 21 et 78° centigrades. Vous avez le choix.
Les bains Széchenyi sont les premiers bains thermaux de Budapest. Ils constituent le plus grand complexe balnéaire de la ville et sans doute même d’Europe. Ils couvrent un espace immense, la surface totale de l’eau est de 2 711,90 m². L’eau provient d’un puits (le deuxième plus profond de Budapest) de 1 246 mètres et atteint la surface à des températures avoisinant les 76°. C’est le plus grand, le plus fréquenté. Personnellement, je ne suis pas allée dans ces bains-là et j’ai emprunté cette photo sur internet pour vous les faire découvrir.
J’ai fait d’autres choix : Lukács (prononcer Loucache) d’abord et Gellért (prononcer Guélerte) ensuite, mais qui sait si une prochaine fois…
Voilà donc comment on arrive au Lukács, à pied, par une rue en travaux comme la presque totalité de la ville et là, miracle, c’est le calme. Il faut dire que ces bains-là sont essentiellement médicaux. Des plaques sur les murs disent les remerciements de certains patients qui ne sont pas loin de crier au miracle, semble-t-il.
Voilà le jardin d’entrée.
On y trouve une piscine extérieure :
mais moi, je voulais des bains chauds, façon bains turcs et voilà ce que j’ai vu :
J’ai emprunté cette photo de l’intérieur des bains ; elle se trouve sur http://www.lukacsfurdo.hu/. (Elle avantage bien le lieu qui est en réalité bien plus sombre.)
Dommage aussi qu’on ne puisse partager les odeurs sur internet car on sent, en entrant, une odeur de soufre, non pas que le Diable ne soit pas loin ou que l’on court un quelconque danger mais ces eaux curatives ont de l’odeur. Ce sont d’ailleurs les seuls bains budapestois qui sentent un peu mauvais quand on arrive. Après, dans l’eau, on s’habitue et on repart de là détendu, léger, bien.
Si les bains Széchenyi impressionnent par leur dimension (et ressemblent de plus à un parc d’attraction d’après certains touristes), les bains Gellért permettent de goûter pour pas cher aux charmes d’un grand hôtel de luxe (avec bien sûr des tas d’autres touristes), le Lukács est plus confidentiel, plus abordable et il est propre : l’eau y est plus claire qu’au Gellért ; on y croise plus de Hongrois. Il parait que ce fut longtemps le bain des intellectuels et des journalistes. Est-ce toujours le cas ? Je ne saurais dire.
Voilà maintenant quelques vues des bains Gellért découverts dans un deuxième temps.
Tout d’abord la porte d’entrée ou du moins le haut de la porte monumentale :
L’entrée vue de l’extérieur (pas facile de prendre du recul avec les taxis, les voitures et la circulation) :
Puis c’est le Saint des Saints, l’intérieur (mes photos du hall d’entrée):
puis le couloir des cabines de change (plus agréable à voir en photo qu’en réalité ; c’est un peu tristounet, un peu usé) :
Enfin la grande piscine intérieure dont le plafond est une verrière mobile :
puis deux des bains intérieurs, chauds, à 36 et 40° centigrades. J’ai emprunté ces deux dernières photos sur le site Booking.com car il n’est pas facile de mariner pendant des heures avec un appareil photo.
Il faudrait que j’investisse dans un maillot de bain à poches et dans un appareil photo étanche.
La suite une prochaine fois.
Figurez-vous que j’ai des choses à dire sur Budapest et sur tant d’autres choses.
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