Deuxième billet du jour.
Ma grand-mère m’a maintes fois répété qu’il fallait apprendre à se taire. Je n’y arrive guère et je l’ai payé cher déjà. Quelquefois je me dis que je suis stupide de parler autant, d’autres fois, je suis contente d’avoir dit ce que je pensais. Pouvoir se dire qu’on est honnête et franc malgré l’hypocrisie ambiante est une vraie satisfaction pour sa conscience. D’autres devraient apprendre à se taire plutôt que faire des promesses qu’ils ne tiendront pas.
François Hollande, qui critiquait tant les dépenses de Nicolas Sarkozy à une certaine époque, aurait bien fait de se taire. Pendant sa campagne présidentielle, il se targuait de vouloir être un « président normal » dont l’un des principes serait de favoriser les déplacements sur rails (il est vrai que les trains sont rarement à l’heure et qu’il s’est rendu compte que les retards peuvent être gênants).
Pour aller plus vite, hier, le président a choisi de se rendre dans son fief corrézien en Falcon. Ce rapide aller-retour au départ du Bourget aurait coûté 15 000 euros. Normal de dépenser autant pour un petit aller-retour ? Vous la faites, vous, cette dépense ? Moi je ne peux pas.
(Il aurait pu voter par procuration.)
Ce n’est malheureusement pas la première fois que François Hollande se fait épingler pour un voyage en Falcon. En 2012, le soir de son élection, il a utilisé deux Falcon pour rentrer plus vite de Tulle et savourer sa victoire à Paris pour 30 000 euros. Le PS avait payé, cette fois c’est nous, nous les contribuables.
Privilège. Ce n’est donc pas terminé ?
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