L’ordonnance de Villers-Cotterêts (dans le département actuel de l’Aisne) est un texte législatif édicté par le roi de France, François I° entre le 10 et le 25 août 1539, enregistré au Parlement de Paris le 6 septembre 1539 qui est sans doute le plus ancien texte légal encore en vigueur en France.
Cette ordonnance a été rédigée par Guillaume Poyet, avocat et membre du Conseil privé du roi ; elle s’est longtemps appelée Guillemine ou Guilelmine en référence à son auteur. En dehors des Archives Nationales, il n’existe que deux autres originaux sur parchemin : l’un aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône, l’autre aux Archives départementales de l’Isère.
Cette ordonnance réforme la juridiction ecclésiastique, réduit certaines prérogatives des villes et rend obligatoire la tenue des registres des baptêmes, ancêtres de l’État Civil . Elle est surtout connue pour être l’acte fondateur de la primauté et de l’exclusivité de la langue française dans les documents relatifs à la vie publique pour faciliter la bonne compréhension des actes de l’administration et de la justice par tous les Français, une manière d’unifier le pays.
Le français devient ainsi ainsi la langue officielle en lieu et place du latin, pourtant chaque région garde toujours des mots particuliers. Ainsi en Dauphiné, voilà des mots que j’ai utilisés dans ma jeunesse avant de passer au créole réunionnais.
– avoinée : volée de coups
– berchu : à qui il manque une ou plusieurs dent(s),
– bisangoin (de) : de travers,
– chichole : pain trempé dans du vin (d’où le verbe chicholer),
– cuchon : amas, beaucoup,
– démâchurer contraire de mâchurer, noircir, salir donc laver, nettoyer (le visage en particulier),
– débarouler : dégringoler, « il a débaroulé les escaliers »,
– petafiner : abîmer, gâcher,
– saucée : tradition d’un goût discutable qui veut que pendant la nuit de noces, les garçons d’honneur apportent aux mariés une préparation à base de vin blanc (ou de champagne) et de chocolat, servie dans un pot de chambre, mais la saucée, c’est aussi une averse : j’ai pris une saucée,
– tétareau ou tétaru : tête brûlée ou entêté,
– vilain : beaucoup (il a neigé vilain, par exemple),
– vogue : fête foraine,
– zet : simplet.
Si des mots de chez vous vous semblent intéressants à transmettre, je serai heureuse de les enregistrer ici.
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