Deux militaires français tués en Centrafrique. Ça commence. Pertes humaines. Qui parle des pertes financières, du coût de la guerre ? En 2013, en Afrique, déjà deux opérations officielles et coûteuses : Serval au Mali et Sangaris en Centrafrique. Tout le monde est d’accord, il faut maintenir l’ordre et la paix mais personne n’y va. Sauf la France, la spécialiste. Pourquoi ? Qui paie ? L’Union Européenne ? L’ONU ?
Non. Personne. Seule la France et les Français. Nous pouvons, c’est vrai. Nous nous serrerons juste un peu plus la ceinture.
Notre armée a-t-elle les moyens de se battre sans trop de risque ? A t-elle des hommes réellement bien entrainés et du matériel en bon état ? Je crois que des restrictions budgétaires avaient été faites côté armée et qu’il y a eu des problèmes, au Mali, liés à la vétusté de certains matériels.
Pendant qu’on nous parle de guerre, de morts, avez-vous bien enregistré cette information intéressante : la journée de carence qui avait été mise en place pour la première fois chez les fonctionnaires par le gouvernement Fillon fin 2011 vient d’être supprimée ?
Qu’on ne me parle plus d’égalité et de volonté de faire des économies puisque le gouvernement Ayrault a décidé d’abroger le dispositif (suppression prévue en 2014 dans le projet de loi de finance), le jugeant « injuste, inutile, inefficace et humiliant » pour les agents et ayant un impact budgétaire « très limité » (il n’y a pas de petites économies quand les temps sont difficiles). Je m’en souviendrai quand on me parlera d’égalité entre les citoyens. Égalité ? Égalité public-privé ? Je pense que c’est une mesure pour tenter de garder des voix de fonctionnaires aux prochaines élections.
J’ai envie aussi de souligner cette bonne mesure de l’Union Européenne concernant le tabac : à compter du 1er janvier 2014, les Français seront désormais autorisés à rapporter de l’étranger dix cartouches de cigarettes. Aubaine pour les consommateurs et les frontaliers, désastre pour la Ministre de la Santé, la Sécurité Sociale, le fisc et les buralistes, en particulier ceux des départements limitrophes. Cette Europe qui, loin de nous protéger, détruit un certain nombre d’acquis sociaux et tend à remettre l’esclavage au goût du jour. Le « dumping social », c’est elle, elle qui permet les salariés « détachés », ces salariés « low cost ». Un travailleur est dit « détaché » quand une entreprise l’envoie provisoirement travailler dans un autre État membre de l’Union européenne. Les salaires et les conditions de travail du pays d’accueil doivent s’appliquer mais les cotisations sociales doivent être acquittées dans le pays d’origine. En France, les travailleurs détachés sont majoritairement polonais (18%), portugais (15%) et roumains (13%), ils sont routiers, maçons, plombiers… Nous savons bien que les salaires qui sont payés ne sont pas les minima français (concurrence déloyale) et que les cotisations versées à l’étranger sont autant de manque à gagner pour l’URSSAF (la Sécu) et d’évasion d’argent. Qui fait des affaires sur le dos des travailleurs en général et des Français en particulier ?
Qui prend de telles décisions pour l’Europe ? Pas nous. Nos représentants, en France comme au Parlement Européen, ne nous représentent plus. Jusqu’à quand, va-t-on laisser faire ?
J’ajoute que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, aurait prévu un budget de 20 millions d’euros en primes versées au membres des différents ministères français, comme il l’avait fait l’an passé mais avec une augmentation de 3%. Nos salaires sont bloqués, nos retraites diminuent, nos impôts augmentent et pourtant, nous pouvons constater que les dirigeants socialistes « profitent » dans les ors de la République. N’est-ce pas ce qu’ils reprochaient à la droite qui les a précédés ?
C’est le grand n’importe quoi en ce moment. Je ne comprends plus rien. Ma tête est malade sans doute, sans compter que j’ai reçu une mauvaise éducation, celle-là même que j’ai donnée à mes enfants en y ajoutant un peu « mon grain de sel ». Je leur ai appris qu’il fallait être honnête, respecter les plus âgés, réfléchir, anticiper, travailler, économiser, épargner pour les jours difficiles, garder sa fierté, sa dignité, respecter les règles et malgré tout conserver sa liberté de penser.
Or, la réalité du monde d’aujourd’hui ne permet pas d’appliquer ce règles sauf à passer pour un anormal, un asocial. Il faudrait que nous soyons rééduqués, eux et moi : apprendre à faire comme l’état, dépenser le fric que l’on a pas, gaspiller l’argent des générations précédentes et endetter les générations futures et tant qu’on y est, au choix… Je suis sûre que vous avez des tas d’idées pour faire… mal ou bien, selon le côté où l’on se trouve.
Laisser un commentaire