Sur les chapeaux de roue

Bonjour à Vous, amis lecteurs qui commencez à me connaître un peu, vous savez que j’aime écrire (d’où la longueur de certains articles), que j’aime tripatouiller  les mots et que j’aime aussi décortiquer les expressions, quitte à romancer un peu ; revoir mon article “Expressions” du 9 mars 2011 (c’était ma fête : Sainte Françoise, pas Sainte Nitouche pour deux sous). Chacun s’amuse comme il peut et surtout, je l’espère, comme il veut.

Cependant à batifoler à droite et à gauche sur le net (merci aux autres blogueurs qui  retiennent  mon attention), et à préparer mes articles, j’ai de moins en moins de temps libre. Mes nuits ont toujours été courtes, je pouvais les raccourcir un peu plus, mais là, c’est fini : plus court, ce n’est pas possible !

Comme par ailleurs, je n’ai pas le pouvoir d’allonger les journées ou les heures, il faut que je me débrouille avec 24 heures par jour. Me voilà quelquefois obligée de rédiger en catastrophe, sur les chapeaux de roues.

En voilà une drôle d’expression ! Les chapeaux sont souvent utilisés : baver des ronds de chapeau, chapeau ! chapeau bas ! tirer son chapeau, porter le chapeau, manger son chapeau, travailler du chapeau…

Alors sur les chapeaux de roues : pourquoi ? L’expression « sur les chapeaux de roues » est forcément récente puisqu’elle fait référence à l’automobile, à des voitures roulant à tout berzingue, à toute allure, c’est-à-dire successivement plus rapidement qu’un homme allant à pied, à cheval, au galop, en diligence de la  « Wells Fargo », en train . Ces voitures rapides nous ont fait rêver (ne mentez pas, tout le monde a rêvé “Quand je serai grand…”. Elles ont inspiré les graphistes. Certains d’entre eux, particulièrement créatifs ont fait naître des dessins animés aux situations impossibles. « Toon à mort  ! » : une voiture prend un virage tellement vite qu’elle bascule  et continue à rouler sur les deux roues extérieures au virage (force quoi ? centripète ? centrifuge ? pour vous dire la vérité : je m’en fous, et en plus, là, on rêve), frottant ainsi les chapeaux de roues (les enjoliveurs, c’est pareil) sur le bitume avec de grands jets d’étincelles. Joli ! Dans la réalité, une telle situation interdit (lois de la physique) à la voiture de continuer son trajet normalement ; c’est, en général, un enchaînement de tonneaux, avant la mise en bière du conducteur. Cette représentation imaginaire de la vitesse a dû plaire et s’est étendue pour désigner toute action effectuée précipitamment.

Les chapeaux de roues sont comme les chapeaux des dames : des enjoliveurs. Enjoliveurs les chapeaux de dames ? Si vous le dites, êtes-vous bien sincère ? Avez-vous bien réfléchi ? D’une part, il y a des femmes qui ont des têtes à chapeaux (d’autres, non !) et d’autre part, des chapeaux qui attirent le regard mais qui rendent ridicules. “Heureusement que le ridicule ne tue pas”, aurait dit ma grand-mère (oui, toujours elle).

Je vous reparlerai des chapeaux de dames, une autre fois, un peu plus tard.

J’accepte de porter le chapeau pour toutes les erreurs, sottises, coquilles, bourdes et fautes que je pourrais commettre ou que j’ai déjà commises. Je suis responsable et coupable des  erreurs que j’ai faites (pas comme certains), mais je ne veux pas porter le chapeau pour quelqu’un d’autre. C’est tout.

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Chacun son chapeau !Au mariage de Kate et William le 29 avril 2011

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