Alerte !

Vous souvenez-vous de cette chanson de Guy Béart “le premier qui dit la vérité” ? J’ai relevé ces trois vers qui me semblent tellement d’actualité :

Le monde doit s’enivrer de discours pas de vin
Rester dans la ligne
Suivre les consignes

Est-ce comme cela depuis toujours ? N’y a-t-il jamais eu de liberté ? Sommes-nous pour toujours des moutons ?

J’ai mémorisé cette chanson dont voilà le premier couplet et le refrain :

Le premier qui dit, se trouve toujours sacrifié
D’abord on le tue, puis on s’habitue
On lui coupe la langue, on le dit fou à lier
Après sans problèmes, parle le deuxième
 
Le premier qui dit la vérité
Il doit être exécuté
 

Reconnaissez qu’il n’est pas facile d’oser parler, parler quand les autres se taisent et/ou font la sourde oreille !

Je reviens à un quotidien un peu oublié, à l’époque où l’on sortait encore librement, quand un sujet de préoccupation était la circulation routière et la SÉCURITÉ. Sécurité, un mot sur-employé alors que le mot LIBERTÉ est oublié. Aura-t-il encore un sens, ce mot, dans quelques mois ? La liberté deviendra-t-elle un concept enterré, un mot désuet, que j’utilise encore et que j’ écris moins bien que d’autres ne l’ont fait ? Liberté, un mot que j’aime tant.

Il y a quelques années, la SANEF (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France) pensait sécurité autoroutière et tirait la sonnette d’alarme car des conducteurs ne respectaient pas les distances de sécurité. Un phénomène inquiétant : un comportement qui constitue un risque d’accident et de sur-accident, une conduite qui ne cesse de se généraliser. Pourquoi ? Sommes-nous de plus en plus idiots ? Il suffit de réfléchir : si un événement imprévu survient, impossible de l’éviter quand on est trop près. Respectez le code de la route ! Pensez à la vitesse et aux distances de sécurité, coller à la voiture qui précède à plus de 130 km/h est pure folie.

Je reviens à la campagne de communication de la SANEF qui comportait cette affiche :Sanef distance sécurité autoroute

Nous, conducteurs, étions considérés comme des moutons stupides (ce qui n’est pas faux). Mai1968 n’aurait servi à rien ? Il est vrai que les “révolutionnaires” de l’époque sont rentrés dans le rang et ont tiré profit de leur situation (Daniel Cohn-Bendit, Serge July, Romain Goupil, Bernard Kouchner, Alain Glucksman, Alain Finkielkraut, Alain Krivine, Alain Geismar, Jaques Sauvageot…), notez que ma liste ne compte que des hommes ; en mai 68, les femmes sont partout mais la parole publique ne leur est pas donnée. Dans le féminisme, on a progressé, il y a Marlène Schiappa, Aurore Berger et Rosine Bachelot au gouvernement, et comme disait Françoise Giroud , non sans intention provocatrice  :

La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente.”

Côté changement, il faut se souvenir que les enfants des ex-soixante-huitards ont parfois dû endosser le rôle d’adulte auprès de parents irresponsables, ils ont été des rabat-joie, des “vieux avant l’heure” ; ils étaient trop souvent livrés à eux-mêmes. Peut-être que le merdier dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui est une conséquence de ce trop de liberté. La liberté sans limite et donc irresponsable d’hier a tué la liberté fondamentale aujourd’hui (liberté de circuler et bientôt la liberté de disposer de son corps… j’ai peur pas du Covid mais de cette époque liberticide).

Je ne peux m’empêcher de chanter dans ma tête “Les Bourgeois” de Jacques Brel “Les bourgeois c’est comme les cochons/Plus ça devient vieux, et plus ça devient bête“. Les Bernard Kouchner, Olivier Duhamel se sont embourgeoisés et pensent être au dessus de tout soupçon, n’ayant retenu de mai 68 que les «Il est interdit d’interdire» ou «Jouissez sans entraves». Quel monde !  Et nous, nous les plus nombreux, nous les gueux ou les “sans-dent”, nous les “ceux qui ne sont rien” mais qui sommes les plus nombreux, sommes nous tous devenus des moutons de Panurge, tondus jusqu’à la peau, vampirisés par ceux qui disent nous vouloir notre bien ? Nos destins sont-ils scellés au nom de la sécurité ? De la rentabilité ? De la répression à outrance et injuste ?  Croyez-vous que ce soit notre santé qui préoccupe le gouvernement en infligeant 135 euros d’amende Covid à celui qui sort à 18h02 de la boulangerie, à ceux qui sont coincés dans un embouteillage à 19 heures ?  Que dire des radars ? Pour la sécurité vraiment ? N’est-ce pas qu’un nouvel impôt déguisé ? 

“Les motards en colère” l’avaient bien remarqué et avaient fait paraître ce dessin :

Moutons de panurges

Des moutons, toujours des moutons.
 

Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit.  Octave Mirbeau

Citoyen, on ne pense à toi qu’au moment des élections pour pêcher ta voix; après tais-toi, obéis ! Prends tes distances avec ton voisin et même ta famille. Obéis ! Éloigne-toi de l’autre.

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Folkestone. Chez les Britanniques c’est pareil. Distance sociale.

Distance sociale… Encore du mouton !

REOPENING OUR HIGH STREETS

Aujourd’hui, le citoyen a perdu presque tous ses droits, ne restent que ceux de se taire et d’aller travailler. Il n’y a même plus de salaire en espèces sonnantes et trébuchantes, l’argent juste des écritures et des bouts de plastique qui ne fonctionnent plus très rapidement en cas de coupure d’électricité, de grèves des convoyeurs de fonds…

N’est pas comme cela qu’on définit l’esclavage : du travail en silence, sans rechigner et sans contrepartie, mal nourri et mal logé ? Alerte ! Danger !

 

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Une réflexion sur « Alerte ! »

  1. Quand je vois ce que sont devenus les cadors de mai 68, je me dis qu’en fait ils voulaient pouvoir donner libre cours à leur perversité !
    Il est clair que dans une société, il faut des règles pour que tout le monde puisse y vivre.
    Si l’homme était raisonnable, il n’ y aurait pas besoin de limitations de vitesse, on s’ adapterait à la circulation !
    Seulement voilà il y a toujours ceux qui pensent que les routes sont à eux !
    De l’autre côté, l’ état en profite pour exagérer les règles et récolter les pv, avec les 80 km/h par ex !
    On cherche à nous dicter notre conduite et notre pensée, et ce gouvernement de magouilles en est la démonstration !
    Bonne fin de semaine Françoise
    Bisous

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