Le musée d’art moderne de Céret

Bon, depuis quelques temps, j’ai bien du mal à me connecter, non seulement je ne dispose pas d’internet en permanence mais il y a des jours où les connexions auxquelles je peux accéder ne fonctionnent pas du tout. Comme mon téléphone portable est hors réseau… Nada ! Oui il y a de larges zones blanches dans notre France du XXI° siècle. À Paris, on s’octroie des avantages dont la province n’est pas près de disposer. Certaines régions étant plus mal loties que d’autres. J’ai envie de crier comme dans les années 1960-70 : « Vive l’Occitane libre !

Il y en a des choses à dire. Depuis le TGV Paris-Toulouse largement financé par la région Midi-Pyrénées et dont la construction ne cesse d’être repoussée, pourtant l’État a bien encaissé les versements de la région. Que dire de la vente aux Chinois de l’aéroport de Toulouse-Blagnac ? Pourquoi des bourgades de 2 000 habitants ne peuvent-elles accéder de manière correcte au réseau de téléphonie fixe, mobile et internet, ni même à la télévision ? Et tout ça non pas au fin fond de la France profonde mais à une vingtaine de kilomètres de Toulouse, en zone non montagneuse. Et que dire des routes ? Défoncées, étroites… Il y a des sous pour installer des radars mais pas pour maintenir le réseau routier en bon état. Bravo la gestion des deniers publics ! L’État se montre généreux avec de l’argent qu’il n‘a pas. Il prélève trop d’un côté pour gaspiller de l’autre.

Je change de sujet car je n’avais pas envie de rouspéter ce matin. Je vais revenir à  mon idée de départ, je voulais vous parler du musée d’art moderne de Céret.

Je me promène dans la région de Perpignan et je visite caves, musées, villages… Quand je suis arrivée à Céret une exposition temporaire Maillol se tenait jusqu’au lendemain. Compte tenu de l’heure tardive, je suis revenue tranquillement le lendemain matin pour voir cette exposition dont je vous parlerai un jour prochain. Pour l’heure, je me contenterai de présenter le musée d’art moderne de Céret d’une manière générale.

Vue générale de la rue

Description

Le Musée d’art moderne est né de la réhabilitation, en plein centre de Céret, d’un ensemble qui comprenait l’ancienne gendarmerie, l’ancien musée et le lavoir municipal

Le musée d’art moderne de Céret doit son existence aux passages et aux séjours des plus grands artistes du XXème siècle dans la ville et ses alentours : Picasso, Braque, Gris, Soutine, Chagall, Herbin, Matisse… Du Cubisme à l’Ecole de Paris, du Nouveau Réalisme à Support-Surface, la collection présente un panorama exhaustif de l’art du siècle passé.

Le musée a été créé, en 1950 par Pierre Brune et Frank Burty Haviland ; il a acquis ces vingt dernières années une dimension internationale et son statut a changé, de musée municipal jusqu’en 2004 il est devenu, depuis le premier janvier 2005, Etablissement Public de Coopération Culturelle, géré par la ville de Céret, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales et la Région Languedoc-Roussillon.

Les expositions temporaires alternent art moderne et art contemporain.

ART MODERNE
Dans les années 1950 la collection d’art moderne se constitue essentiellement par les dons des artistes ayant séjourné à Céret auxquels s’ajoute le legs de Madame Aribaud, selon la volonté de son mari. Archiviste de la ville, Michel Aribaud a fréquenté les artistes de passage à Céret et a constitué une collection personnelle.

Entre 1950 et 1957, Picasso et Matisse font don de pièces exceptionnelles dont une série unique de 28 coupelles en céramique sur le thème de la corrida pour Picasso picassoet 14 dessins réalisés lors de son séjour dans le port de Collioure en 1905 pour Matisse.

Au fil du temps la collection historique raconte le passage des artistes les plus importants du XXème siècle à Céret à travers les œuvres de Picasso, Matisse, Soutine, Pierre Brune, Masson, Manolo, Krémègne, Juan, Gris, Marc Chagall, Raoul Dufy, Léopold Survage…et les créations des artistes de la région comme Aristide Maillol.

De sa période moderne à sa période contemporaine le fonds du musée de Céret est profondément marqué par le lien sentimental qu’entretiennent les artistes et les donateurs (ce sont souvent les mêmes) avec la ville et les paysages alentours.

ART CONTEMPORAIN

Céret, baptisée par André Salmon « Mecque du Cubisme » après le passage de Picasso et de Braque, est de plus en plus connue des artistes et Dali lui-même vient y inscrire sa marque par une folle journée d’août 1965.

En prise directe avec les mouvements des années 60-70 le musée accueille d’autres artistes comme Claude Viallat. En 1966 les happenings se succèdent dans les rues de la ville et les créations revendicatives de la nouvelle génération sont exposées : Arman, Ben, Buren, Vincent Bioulès, Joël Kermarrec, Pierre Buraglio, Niele Toroni, Michel Parmentier…

Pour la première fois dans le Sud de la France sont réunis des artistes de la Catalogne, de la région de Nice et de Paris dont les œuvres marqueront par la suite certains des grands mouvements de l’art contemporain comme BMPT ou Supports-Surfaces. En 1972 Impact II réunira aussi Louis Chacallis, Max Charvolen, Christian Jaccard, Noël Dolla, Joël Desbouiges, Fisher, Annette Messager, Patrick Jude…

La collection contemporaine reflète ces évènements mais s’attache aussi à représenter la création artistique actuelle grâce à d’importants dépôts de collectionneurs privés dont celui, en 1989, du critique d’art Pierre Restany puis d’Yves Michaud (professeur de philosophie et ancien directeur de l’Ecole nationale des Beaux-arts) et de Jean-Pierre Alis (fondateur de la Galerie Athanor à Marseille) à la fin des années 90.

Si vous passez par Céret, ne manquez pas ce beau musée.

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6 réflexions sur « Le musée d’art moderne de Céret »

  1. Bonsoir François. Un peu /beaucoup blasé, je délaisse les blogs. Tu m’as (involontairement) fait sourire. Quand tu parles de régions mal OTITES je suppose que tu veux dire LOTIES. A moins que les responsables soient frappés de surdité. Ce qui est possible. Bien amicalement.

  2. l’ état exsangue a délégué aux régions, mais celles ci n’ ont plus d’ argent.
    La reprise en main serait monstrueuse, tant on a laissé aller !
    Les Pyrénées orientales offrent de beaux sites, et c’ est surement pour ça que Ceret fut choisi comme lieu de tournage, et comme rendez-vous d’ artistes !
    Je ne suis fan ni du contemporain, ni du moderne, mais la collection de ce musée me parait fort étoffée.
    Passe une bonne journée Françoise
    Bisous

  3. Jerricane, heu, non, je souris, car j’avais aussi vu les otites …
    Merci pour ton conseil.
    Je ne suis allée qu’une fois à Perpignan et je garde un bon souvenir de cette région.
    Surtout Canet-Plage … 😉
    Bon week end ! Cool …
    Bisoux, françoise

  4. Tu dois encore avoir des problèmes de connexion …
    Bon début de semaine … en espérant des jours plus beaux.
    Bisoux, framçoise

  5. Merci Henri d’avoir relevé la faute. Je viens de corriger. Je devrais relire attentivement mais je ne suis plus aussi soigneuse qu’à mes débuts de blogueuse, je lisais et relisais mes articles alors.
    J’ai adoré la façon de me faire la remarque et je pense que les responsables sont bel et bien frappés de surdité ; ils sont tellement loin du peuple qu’ils ne l’entendent plus. Assis sur des nuages, ils profitent de multiples avantages mais pourtant ils oublient que Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul. (Michel de Montaigne).

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