État d’urgence (1)

L’état d’urgence est une mesure prise par un gouvernement en cas de péril imminent dans un pays. Certaines des libertés fondamentales peuvent alors être restreintes comme la liberté de circuler ou la liberté de la presse (mais celle-là, c’est déjà toute une histoire) ; Des mesures plus sévères existent ; ce sont les assignations à résidence, la fermeture de certains lieux, l’interdiction de manifester et les perquisitions de jour comme de nuit. L’état d’urgence dessaisit la Justice de certaines de ses prérogatives.

L’état d’urgence avait été voté pour faire face aux événements liés à la guerre d’Algérie et a été appliqué sept fois entre 1955 et 2015. La huitième fois, il a été décrété par le Président de la République le 14 novembre 2015 sur tout le territoire national en raison des attentats du 13 novembre. Il a depuis été prolongé à trois reprises, le 19 novembre, le 16 février et ce 19 mai MAIS il y a l’Euro 2016 en juin et le Tour de France en juillet. Alors…

Si la droite, dans une très grande majorité, a apporté ses voix au gouvernement pour prolonger un état d’urgence à mes yeux il y a incohérence entre l’état d’urgence, les manifestations en tous genres : politiques, sociales, sportives.

Pour le gouvernement, manifester est un droit fondamental garanti par la Constitution et qui ne saurait être réduit, y compris en ces temps troublés.

Les personnes favorables à une interdiction des manifestations rappellent qu’en décembre dernier, plusieurs rassemblements, au moment de la COP 21, ont été interdits au nom de l’état d’urgence.

Alors que faire ?

Je ne parle pas de la place de la République et de son “occupation” par ceux de  la «Nuit Debout» car sincèrement je trouvais l’idée intéressante puisqu’il est certain que nous devons nous révolter contre la dérive de notre société mais je ne comprends pas le comportement du gouvernement qui entretient la pagaille tout en maintenant l’état d’urgence.

Les manifestations contre la loi Travail sont régulières et si les casseurs sont moins nombreux au cours de ces manifestations c’est qu’ils se sont déplacés vers les stades ou vers les villes qui accueillent des “manifestations sportives”.

Nous avons tous vu le résultat à Marseille samedi. Les policiers, gendarmes, CRS et vigiles de tous ordres ont été débordés.

 

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Une réflexion sur « État d’urgence (1) »

  1. C’ est là qu’ on constate que le principe de précaution est vite mis de côté, lorsqu’ une manifestation telle que l’ Euro, permet de faire oublier les migrants, le chômage, l’ apprentissage de l’ arabe dès le Cp, les salles de prière obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés et notre dette !
    Viendront ensuite les congés qui permettront de faire passer une loi contestée en France, mais aussi en Belgique et en Italie !
    Bref, j’ ai dans l’ idée que la rentrée pourrait être chaude
    Bonne journée Françoise
    Bisous

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