La France unie

La France unie… Ça fait slogan électoral, non ? C’était Mitterrand en 88, je crois. J’avais préféré “la force tranquille” de 1981. Sept ans plus tard, j’avais senti la nouvelle fracture sociale et  je ne voyais déjà plus l’union nationale qui pourtant fait notre force. Souvenons-nous du discours de Vincennes, le 5 octobre 1947, prononcé par le Général De Gaulle : “Jamais la fortune n’a trahi une France rassemblée.” 

Quand le royaume de France était divisé par de longues histoires de famille entre les Capet et les Plantagenet, ce fut la Guerre de Cent ans (113 plus précisément) ; le peuple souffrait.

Ce fut la même chose pendant la période de partition en “Zone libre, zone occupée” dans les années 1940 : du 22 juin 1940 au 11 novembre 1942, deux parties distinctes ; après fin 1942, tout était allemand avec un gouvernement de Vichy à la botte du Führer (si j’ai tout bien compris).

En 2007, Nicolas Sarkozy avait gagné avec Ensemble tout devient possible… La suite, on la connait, le peuple a porté François Hollande à la présidence parce qu’il ne voulait  plus de Nicolas Sarkozy.

Aujourd’hui adieu la France unie ! La société française ne cesse de se fragmenter à un point tel que les termes «République indivisible»  ne sont plus qu’un slogan vide de sens («La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. Article 1 de la Constitution française).

 Or, “on” a décentralisé, donné une certaine autonomie aux régions, départements, universités mais pas les moyens… d’où une aggravation des clivages régionaux, culturels, religieux, de génération. Regrouper, recentraliser permettrait sans doute de faire de substantielles économies. Manuel Valls y pense ; ce n’est pas si mal. Reste la manière de le dire et encore plus la manière de le faire. À voir.

Pour en revenir à la France divisée, il y a les nantis, ceux qui sont titulaires d’emploi(s) et de “rentes à vie” (anciens élus en particulier) et les autres. Le chômage de masse accentue encore les différences entre la fonction publique et le privé, entre les métiers protégés et emplois exposés à la précarité. En outre, il faut prendre en considération la différence de revenus entre actifs et retraités, entre la classe moyenne et les cadres supérieurs et les millions d’exclus du monde du travail. La voilà la fracture sociale qui ne se guérit pas !

L’attitude des responsables politiques amplifie ces tensions. Hommes et femmes, de droite comme de gauche, profitent du système d’indemnités, ils s’envient les uns les autres et sont en permanence dans la haine, la calomnie ou l’invective. Voilà une des raisons sans doute de l’effondrement de la participation électorale. Il n’y a plus de débat d’idées mais simplement un affrontement d’ambitions individuelles.

Au sein d’un même parti, c’est “Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné” : les personnes se font mutuellement des concessions l’une pour l’autre, ce sont des complaisances intéressées. Tiens, Harlem Désir va entrer au gouvernement… Je suis sûre que ça va faire des heureux. Un grand homme ! Honnête… Ben y a du boulot avant que la France redevienne un grand pays ! Quand je pense que le président ne tient pas ses promesses : ministres intègres et concentrés sur leurs tâches ; laissez-moi rire ! Je ne reviens pas sur Jérôme Cahuzac mais Harlem Désir a des casseroles derrière lui (par exemple, il a été condamné en 1998 pour une affaire d’emploi fictif à dix-huit mois de prison avec sursis et plus de 4 500 euros d’amende) et Ségolène Royal n’a pas l’intention de lâcher sa région Poitou.

Le pays est en de bonnes mains avec ces politicards. Ils le divisent toujours plus.

“Messieurs, avant de faire une France grande, faisons une France une. Refaisons l’union de tous les Français.” Ce rêve n’est pas nouveau. C’était celui de Jules Ferry qui l’exprimait en ces mots. Moi je voudrais déjà un pays juste et honnête.

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7 réflexions sur « La France unie »

  1. Bonsoir Françoise, tu as raison, les clivages religieux, culturels, ethniques et régionaux ne font que s’accentuer depuis l’arrivée de Hollande au pouvoir ! De plus, la division de la France en moitié moins de régions qu’avant, non seulement ne prend plus en compte nos anciennes provinces où différentes mentalités et habitudes se sont développés mais les départements les plus pauvres (les départements les plus ruraux et non pas le 93 comme on nous le dit trop souvent !) vont se retrouver encore plus loin de tous les centres de décision ! Inquiétant tout cela, belle soirée quand-même, bises

  2. La france ne sera JAMAIS unie, d’ailleurs la t-elle été un jour ?
    Elle n’a fait qu’engendrer la souffrance en multipliant les différences
    Public/privée ou sur les statuts de retraites,Les aides aux logements, l’harmonisation du pays en oubliant le patrimoine et les coutumes, l’obsession démesurée de nous imposer un mode de vie qui n’est pas la nôtre en nous humiliant et en trahissant nos origines.
    Autant de valeurs bafouées par paris qui oubli que la france c’est avant tout des régions UNIES et non pas UNIE pour la cause d’un président jetable relayé au bout de 5 ans aux oubliettes. La france ne sera Jamais unie, plus il aura de monde sur le sol français et plus il aura d’idéologies qui freineront à l’élan de fraternité par les différences de coutumes, religions, mentalités que nous nous sentirons totalement étranger.

  3. Les Français sont trop indépendants, à mon avis, pour faire une France unie et ça n’a jamais vraiment marché ! Bon jeudi, bisous

  4. Bonjour ma Françoise,
    Unie tu dis ? C’est dans le dictionnaire Français ce mot ? Lol

    Je tiens à tous vous remercier pour toutes vos diverses attentions,
    vos paroles encourageantes, votre présence, et tout ce qui fait vivre
    mon petit monde est réuni en un seul mot, votre amitié.
    Merci pour Isa, merci pour vos commentaires sur les liens
    amis, merci pour me laisser partager un peu de votre vie,
    devant et derrière l’écran.
    Voila, ce matin je voulais dire tout ça.

    Je suis de tout coeur avec les personnes souffrantes, et il
    y en a. Beaucoup de personnes isolées aussi, je vous invite
    à vous rencontrer entre vous et peut-être vous aidez et vous
    soutenir mutuellement.

    Bon tu as envie de voyager toi qui me lis ?
    Alors on part pour un moment de douceur, et c’est
    chez ma Sissi que tu vas te retrouver si tu acceptes
    de t’y rendre ce matin. N’hésite pas à aller te promener sur toutes ses
    pages qui vont t’enchanter j’en suis certaine. Elle est charmante
    tu verras hi hi, c’est ma Sissi quoi…
    http://sissi-douceur.eklablog.com/
    Bonne route.

    Prends soin de toi et bon jeudi.

    Lolli

  5. pas d’ égalité et de fraternité dans un pays où il y a des privilèges, où on oppose public et privé !
    Et la gauche, comme l’ Europe ne veut pas d’ unité, bien au contraire, divide ut regnes, ce pourquoi le mariage pour tous, et aujourd’hui, la casse des départements.
    Bonne journée Françoise
    bisous

  6. “Un pays juste et honnête”…c’est ça qui serait bien !
    Vous citez De Gaulle, mais nous n’avons plus de De Gaulle, pas même un vague ersatz … De Gaulle aimait la France, l’avait prouvé et oeuvrait pour sa grandeur. Qui peut “s’aligner” sur lui….?
    C’est désespérant ! J’ai cru rêver quand j’ai entendu le nom d’Harlem Désir….celui-là…il est sans aucun doute attiré (comme les autres d’ailleurs) par le montant du salaire et les avantages ?
    Notre France est belle ? elle le fut…mais c’était il y a longtemps !
    Serais-je la “découragée” de service ?

  7. Oui à l’époque les familles de noble se disputaient aujourd’hui on se dispute toujours et encore… les privilèges ont changé de noms… mais les privilèges restent… la révolution n’a servi à rien… tant que le cœur des hommes ne changera pas rien ne changera…
    Amitiés
    Jean

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