Population réunionnaise

Pendant trois semaines au mois de novembre, dans quelques jours, je vais jouer au guide touristique pour un vieil ami qui vient découvrir la Réunion pendant trois semaines. Alors, je révise pour lui raconter l’histoire de cette île. Je l’emmènerai voir les paysages, la plage, je lui ferai goûter la cuisine locale, etc. Je tâcherai au passage de vous faire profiter de son périple.

Je lui parlerai d’abord du peuplement de la Réunion ou je lui donnerai cet article à lire. On verra bien.

C’est en novembre 1663  que deux Français, Louis Payen et probablement Pierre Pau, accompagnés de dix Malgaches (sept hommes et trois femmes), s’installent dans l’île. C’est le début d’une véritable colonisation à Saint Paul où un panneau, en face du cimetière marin, indique la grotte des premiers Français.

En juillet 1665, une flotte de la Compagnie des Indes Orientales conduit une vingtaine de nouveaux colons à Bourbon.

Le premier village est construit à Saint-Paul sous le commandement d’Estienne Regnault tandis que l’exploration de l’île se poursuit.

Pendant cinquante ans, la population n’augmente que très lentement.

Le développement de la culture du café conduit les colons à importer des esclaves. Le mouvement s’amplifie au XVIIIe, sous l’impulsion des gouverneurs Dumas et La Bourdonnais. Très vite le nombre des esclaves dépasse celui de la population libre. Le recensement de 1761 comptabilise 17 906 noirs pour une population totale de 22 300 personnes. Calculez la différence. Peu de femmes au début. Je reviendrai un autre jour sur ces personnes dites du sexe faible.

L’abolition de l’esclavage, en 1848, annoncée ici par Sarda Garriga, amène les colons à recourir aux travailleurs engagés. Leur recrutement, qui avait débuté en 1827 (il était à l’époque, organisé comme la traite des esclaves), va se développer en 1861. Une convention anglaise du 1er juillet 1861 autorise le recrutement des Indiens moyennant certaines obligations pour l’employeur, tel le rapatriement en Inde au bout de cinq ans.

117 813 immigrants arrivent à La Réunion jusqu’en 1885. Mais les mauvaises conditions de travail de ces engagés conduisent le Gouvernement Général de l’Inde à dénoncer la convention en 1884. Le système des engagés va cependant, se poursuivre avec des Africains et des Malgaches. Des conditions de vie loin d’être paradisiaques.

Des Asiatiques et  des Musulmans immigrent spontanément à La Réunion.

Les Chinois, venus de Canton, à partir de 1871 s’installent à Saint Denis puis dans toute l’île. Ils se consacrent au commerce de détail (ils sont boutiquiers et la boutique chinois, qui aujourd’hui disparaît peu à peu, était l’endroit où l’on trouvait vraiment de tout). Ils sont en général des catholiques. Certains sont pourtant restés bouddhistes ou vont au temple chinois et à l’église.

Les Indiens musulmans, les «Zarabs» originaires de la province du Gujerat (Nord ouest de l’Inde), arrivent entre 1800 et 1900. Ils ouvrent principalement des commerces d’étoffes et quelques-uns de quincaillerie. Aujourd’hui, on les retrouve dans les magasins de meubles, de vêtements et encore un peu dans l’automobile même si le marché a changé dans ce secteur. Ils sont surtout installés dans les villes. Ce sont des musulmans très pratiquants.

Les créoles blancs, des Français et quelques Européens sont installés depuis plusieurs générations à La Réunion. On distingue les « gros blancs » des « petits blancs ». Les premiers, grands propriétaires terriens sont installés sur le littoral ; les seconds, des petits planteurs habitent les hauts de l’île (souvent dans la zone sud). Ils sont dans leur majorité catholiques.

Les cafres (de l’arabe kafir) viennent du Mozambique. D’autres noirs sont originaires de Guinée et du Sénégal. Souvent métissés avec les blancs, ils forment la plus grande partie de la population réunionnaise. Ils sont également souvent catholiques même si certains se tournent aujourd’hui vers l’hindouisme.

Les Malbars viennent de l’Inde et des côtes de Coromandel. De religion tamoule, certains sont également catholiques et les religions se superposent sans problème. Leur grand nombre en fait une particularité de la population réunionnaise quand elle est comparée à celle d’autres départements français d’outremer.  Le 13 novembre de cette année, ce sera le Dipavali (Divālī, Deepāvalī ou Diwali qui signifie rangée de lampes) appelée «fête des lumières» ici, à l’occasion de laquelle on offre des cadeaux, des danses et quelquefois des feux d’artifice. Les festivités durent plusieurs jours et se terminent à la Réunion  par un défilé de chars à Saint André et à Saint Pierre.

Le reste de la population est composée de Malgaches, de Comoriens et de «z’oreilles» (les Français de métropole). Hormis les Comoriens qui sont musulmans, les autres sont en général chrétiens.

Aujourd’hui la population avoisine les 825 000 et quelques personnes dont :

– près de 147 000  à Saint Denis, 105 000 à Saint Paul, 78 000 à Saint Pierre et 53 000 à Saint André.

Ne me demandez pas si je connais Untel ou Untel. Nous sommes plus de 800 000.

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6 réflexions sur « Population réunionnaise »

  1. Coucou Françoise,
    Un peu de gaité et de bonne humeur pour commencer cette journée, c’est ce que je te souhaite, je l’espère ce vendredi sera pour toi un jour de repos, si ce n’est le cas, je te souhaite bon courage et même je t’encourage.

    Il ne faut surtout pas rater une occasion de souhaiter une bonne journée à une personne sympathique, comme c’est le cas, je le fais de ce pas.

    Une corbeille de gros bisous pour toi.

    Vive la Réunion !!
    J’adore…

  2. je pensais que la population était plus importante que ça !
    et bien on peut dire qu’ il y a du mélange, et c’ est peut être ce qui explique que tout le monde s’ entend.
    bonne journée
    bisous

  3. Oui, vraiment chacun à sa petite idée, moi je pensais bien moins !!!
    Mais quand on ne connait pas…

  4. Très bonne synthèse!
    Euh, on s’est pas déjà croisé? on n’est que 800000…

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