La réactivité

Voilà ce qu’on appelle la réactivité ! Cliquez sur “victime de la bonne” : une parodie qui n’est pas charitable mais le fallait-il : être charitable ?

Puisqu’on peut rire ou sourire de presque tout !

victime de la bonne

Pensez aussi à Soeur Sourire : (cliquez)

Dominique, nique, nique
S’en allait tout simplement,
Routier, pauvre et chantant
En tous chemins, en tous lieux,
Il ne parle que du Bon Dieu,
Il ne parle que du Bon Dieu

Bonne journée !

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Politesse, respect, hypocrisie

« Ôte-toi de mon soleil »

L’art de dire la vérité ?

C’est Diogène de Sinope ou Diogène le cynique, ou Diogène (tout court), philosophe grec  le plus célèbre représentant de l’ école cynique, qui a prononcé cette phrase.

La légende a accumulé énormément d’anecdotes et de bons mots, cette abondance rendant leur authenticité (un peu ?) douteuse. Les portraits de Diogène divergent : présenté une fois comme un philosophe, clochard, débauché, hédoniste, irréligieux, une autre fois comme un ascète sévère,  voire même héroïque. Il est évident que le personnage a  marqué, dans un premier temps, les Athéniens, puis, la postérité.  Il vivait dehors dans le dénuement le plus total, vêtu d’un simple manteau, muni d’un bâton, d’une besace et d’une écuelle (et même sans gamelle plus tard). Dénonçant l’artifice des conventions sociales, il prêchait la nécessité d’ une vie simple,  proche de la nature, et vivait lui-même dans un tonneau ou plus probablement d’une jarre (la terre cuite protège mieux des intempéries que le bois ; quand il fait chaud ? je ne sais pas. Le bois est moins “cuisant”).

Par contre, Diogène avait l’art de la parole mordante. Il ne se privait pas de critiquer ouvertement les grands hommes et les autres philosophes de son temps dont Platon faisait partie.

« Je cherche un homme » était une phrase qu’il répétait en parcourant la ville (il cherchait un homme, un vrai, un courageux). « Ôte-toi de mon soleil », fut sa réponse à Alexandre, roi de Macédoine, qui lui demandait s’il avait besoin de quelque chose. Le roi aurait répondu “N’as-tu pas peur de moi ?” Avancée de la réflexion par question (méthode philosophique) : “Qui es-tu donc ? Un bien ou un mal ?” Que pouvait répondre le roi interrogé ? Sa réponse fut bien évidemment “Un bien !”, ce qui permit à Diogène de conclure en demandant “Qui donc pourrait craindre le bien ?”

Ce n’est pas une réponse que j’ai pu donner pour le moment, mais je la garde en mémoire. On ne sait jamais. Ca peut servir.

Je ne crois pas être asociale, ni même misanthrope,  non je crois que je suis lucide et quelque peu philosophe. La lucidité m’accompagne depuis si longtemps… depuis toujours, je crois (pas facile tous les matins). Quant à la philosophie, pas celle du lycée, la philosophie naturelle, celle de la sagesse, de la vie , elle me vient, comme à tout un chacun, avec l’âge. Je me dis que le soleil devrait briller réellement  pour tout le monde. Pas facile non plus d’y arriver ! C’est cette part de rêve qui m’empêche sans doute de trop vieillir, au moins dans la tête et qui me pousse à continuer à me rebeller, à contester.

Je ne veux pas être hypocrite. Tant pis si ça dérange. “On” me dérange, je ne vois plus pourquoi je devrais tout accepter et ne rien demander. J’ai donné. Assez !

Comme ma grand-mère m’a plutôt bien élevée, je connais le b.a.ba de la politesse et des bonnes manières, j’essaie d’être la plus courtoise possible, au risque de passer pour une idiote, mais sans jamais être obséquieuse. Je n’oublie pas que la politesse est “la plus acceptable des hypocrisies”, selon Ambrose Bierce dans son Le Dictionnaire du Diable, 1911 mais aussi l’expression de la lâcheté ; c’est toujours ce besoin de ne pas être dérangé dans ses habitudes, son ronron quotidien qui domine : paresse et peur. Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir,1882, a écrit : « “Il est si poli !” – Oui, il a toujours dans sa poche une douceur pour le cerbère et il est si craintif qu’il prend tout le monde pour un cerbère, toi tout autant que moi, — voilà sa “politesse”. »

Je ne vous conseille pas de mordre (encore que, si c’est vraiment nécessaire),  je vous dis de vous faire entendre et respecter et de ne craindre ni dieu ni diable et de vous dire peut-être comme Brassens, Ferrat, Breton, et bien d’autres “Je n’ai ni Dieu ni maître !”, en tous cas pas un Dieu codifié dans des musées dorés, mais  un Dieu à moi, un “Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps” , celui proposé par Voltaire.

Même si vous vous sentez très civilisés, ne soyez pas hypocrites, soyez courtois mais n’oubliez pas d’être respectueux envers VOUS d’abord.

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