Sourds et aveugles

“Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir” ou « il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. » Les proverbes sont l’expression de la sagesse populaire, ce peuple à qui l’on fait avaler des couleuvres depuis toujours.

De temps en temps, le peuple se soulève. Il rechigne longtemps avant de se révolter, ce brave peuple, et un jour, une petite étincelle met le feu aux poudres. C’est une énième hausse du prix du pain ou du riz qui déclenche tout. Attention, la révolte gronde de partout. Les prix des produits alimentaires vont flamber bientôt. Que se passera-t-il alors ? Il faudrait que rapidement le bon sens reprenne le pouvoir. Assez de ces hommes (ou femmes) politiques  de droite et de gauche qui se prennent pour des stars, avec leurs caprices et leurs gros mensonges. Ce sont des poupées Barbie ou des Pinocchio, jouets et marionnettes qui commencent à nous fatiguer. On peut jouer moins cher.

Je cite Rousseau : « ll n’y a de loi que lorsque tout le peuple statue sur tout le peuple » ; « à l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’est plus » (Contrat social). C’est le paradoxe de la démocratie, en ayant donné notre voix à des représentants, nous avons perdu la parole.

Aujourd’hui, nous sommes coupables de baisser les bras, coupables de ne pas nous impliquer davantage dans la vie de la cité, coupables de ne pas nous faire entendre suffisamment. Il est vrai que les comités citoyens ont été  constitués en catimini, si tant est qu’ils existent encore, il est vrai aussi que lorsque l’on se retrouve seul face à un ou des élus entouré(s) d’une cour de béni-oui-oui, de cireurs de pompes ou de semi mafieux, il est difficile d’avoir le dernier mot, et même quand après de nombreux assauts, vous pensez avoir emporté une victoire, la décision prise dans un premier temps peut être modifiée unilatéralement par celui qui, sans être un dictateur, ne se sent pas moins un puissant (je n’ose pas écrire « grand » compte tenu de la petite taille de bon nombre de tyrans). Votre voix ne sera pas écoutée et vous vous retrouverez devant le « fait du prince ».

Je ne reviendrai pas sur les emplois « réservés » aux parents et alliés, mais je veux parler de décisions qui ne rapportent (peut-être) rien à leurs auteurs mais enquiquinent le plus grand nombre : encore une fois la collecte des ordures ! Ben, il y en a beaucoup de nos jours…

A Saint Denis de la Réunion, le maire veut mettre des amendes à ceux qui n’auront pas rentré leurs poubelles après 10 heures. Que doit-on faire quand on travaille le matin ? Et quand le camion de ramassage passe à 14 heures ou 17 heures ? Ou le lendemain. Mais ce n’est pas seulement pour cela que mon poil se hérisse : les poubelles grises (quasi vides quand le tri est bien fait) sont ramassées deux fois par semaine ; les poubelles jaunes sont vidées les semaines paires, ce qui fait qu’en janvier-février 2011, nous devrons attendre 3 semaines entre deux ramassages. Vous pouvez vérifier : du 18 janvier au 8 février, ça fait combien de temps ?

Que croyez-vous que les citoyens vont faire ? Continuer à trier ?

Non, non, le pays des Bisounours, ça n’existe pas.

***

Et pour mes lecteurs rien qu’à moi du blog, voilà le Bisounours du dessus, c’est Grofarceur.

Je vous LA présente car c’est une fille (ben oui, elle est rose, pff !)

Très heureuse, elle incarne l’espoir que les choses ne peuvent que s’améliorer. Elle est toujours prête a encourager les autres et à écouter leurs confidences. Un peu téméraire, elle pense que rien n’est impossible. De temps en temps, elle parle en rimes. Elle essaye souvent de faire rire Grognon. Sa meilleure amie est Grochéri ou alors Grotaquin (je ne sais pas mais après tout, on peut avoir deux meilleures amies, non ? ).

Elle me fait penser à quelqu’un. Pas vous ?

Share

Modelages en terre

Voila ma première oeuvre figurative à la poterie. Elle date de quelques mois déjà. Je n’ai pas beaucoup produit dans ce style car je ne m’y sens pas très à l’aise. Je suis très critique à mon égard donc je suis forcément insatisfaite. Aurais-je le courage de persévérer un jour ?

Que pensez-vous de ces petites dames ?

Je me suis essayée à la sculpture, ou plutôt au modelage en terre pour ne pas créer que des saladiers, des pots, des assiettes, des vases, des plaques, des lampes, des tasses, des plats à gratin ou je ne sais quoi encore.

Je vais essayer de vous montrer de temps en temps mes réalisations diverses dont certaines ont déjà été détruites lors d’accidents domestiques. Pas toujours chez moi ! Quelquefois chez d’“heureux et rares bénéficiaires” de mes créations.

Ci-dessous les réalisations 2, 3 et 4. Elles montrent l’évolution : tout d’abord, il n’y a que la forme suggérée d’une femme (triste ou fatiguée) ; elle porte un long jupon, se cache les mains et le visage. J’ai ainsi supprimé toutes les difficultés, les détails compliqués. J’ai pensé en la modelant à une jeune esclave désespérée.

Puis j’ai façonné deux femmes en train de se faire des confidences. Elles sont nues, on aperçoit leurs courbes mais elles n’ont pas de visage (c’est pour conserver leur anonymat mais surtout par souci de facilité).

Les suivantes ont enfin des visages. Leurs formes sont plus ou moins harmonieuses cependant on peut constater mes progrès.

Quoiqu’il en soit ma préférée reste la première parce que c’était la première et qu’elle semble tellement secrète. Je lui ai donné beaucoup d’émotions : ses émotions et les miennes…

La difficulté que j’ai à réussir des visages fins m’a fait pratiquement renoncer à une nouvelle tentative. J’ai continué à produire des utilitaires ou pseudo utilitaires que je montrerai bientôt.

Share